Dès juin, le Musée royal de l’Ontario (ROM) présentera l’exposition Les Animaux fantastique MC : une nature enchantée, qui permettra au public de découvrir les merveilles naturelles du monde animal et les créatures mythiques qu’elles ont inspirées.

Conçue par Warner Bros. Themed Entertainment et le Natural History Museum de Londres, l’exposition qui a connu un franc succès lors de sa présentation à Londres juxtapose de vrais spécimens aux bêtes imaginaires du monde des sorciers. Les Animaux fantastiquesmc sera à l’affiche du ROM du 11 juin 2022 au 2 janvier 2023.

Marchant sur les traces du magizoologue Norbert Dragonneaumc, les visiteurs vivront une aventure où les apparences sont parfois trompeuses et où les créatures qu’ils croisent ne manqueront pas de les étonner. Ils remonteront dans le temps à une époque où certains croyaient que les licornes peuplaient la terre, les êtres de l’eau nageaient sous les vagues et les monstres marins s’attaquaient aux navires.

L’exposition réunit une gamme éblouissante d’objets, y compris des spécimens d’animaux et leurs cousins imaginaires, ainsi que des installations numériques immersives et des costumes et accessoires des films Les Animaux fantastiquesmc et Harry Pottermc.

« L’exposition Les Animaux fantastiquesmc : une nature enchantée se situe à la croisée de l’histoire naturelle et de la culture populaire, explorant habilement les rapports entre le réel et l’imaginaire, affirme Josh Basseches, directeur général du ROM. Elle nous rappelle l’extraordinaire beauté et diversité du monde naturel et le besoin pressant de le protéger. »

L’exposition examine comment de vrais animaux ont été repensés en mythes, légendes et créatures magiques qui ont prêté forme à notre narration d’histoires à travers les âges. Parmi les vrais animaux figurant dans l’exposition, mentionnons un fossile d’un dinosaure aux allures de dragon mis au jour dans le Dakota du Sud en 2004. Les scientifiques lui ont donné le nom de Dracorex Hogwartsia – un clin d’œil à l’École de magie et de sorcellerie de Poudlard (Hogwarts en anglais) que fréquente Harry Potter.

Au rang des créatures fantastiques figurent des Niffleurs, qui ressemblent à des ornithorinques, et Botruc, qui s’apparente à un phasme (insecte bâton). En comparant les créatures magiques aux vrais animaux, les visiteurs découvriront que les animaux du monde naturel sont tout aussi extraordinaires que leurs cousins imaginaires.

En insistant sur la menace qui pèse sur certaines bêtes imaginaires comme l’Éruptif, l’exposition met en lumière la lutte pour la survie de vrais animaux. Savant mélange de la science, de la nature et du pouvoir créatif de la littérature et du cinéma, cette fascinante exposition nous invite à accorder une place de choix aux animaux avec qui nous partageons cette planète et à en assurer la sauvegarde.

« Le monde naturel qui nous entoure est à la fois familier et exotique, des débuts de la vie sur Terre à des milliards d’années d’évolution et d’extinction, affirme Kevin Seymour, paléontologue des vertébrés et commissaire de la présentation de l’exposition Les Animaux fantastiquesmc au ROM. En approfondissant nos connaissances de la nature, nous sommes à même de relier ce savoir aux mythes anciens entourant certaines étonnantes créatures vivantes. L’exposition réussit à faire valoir les recherches menées par les équipes du ROM tout en enflammant notre imagination grâce à des créatures mythiques et résolument magiques. »

Le parcours de l’exposition

À leur entrée dans l’exposition, les visiteurs feront la rencontre de Norbert Dragonneau, magizoologue et expert en animaux fantastiques. Ils s’arrêteront au « musée magique » où ils pourront comparer les créatures magiques aux bêtes du monde naturel. Les légendes des dragons trouvent-elles leur origine dans l’observation d’énormes serpents et la découverte d’os de dinosaures? Et qu’en est-il des mythes associés aux êtres d’eau et aux licornes?

Dans la prochaine section, les visiteurs découvriront les étonnantes caractéristiques et facultés de plusieurs animaux réels et imaginaires. Ils auront également l’occasion de voir les cartes et autres outils dont se sert Norbert pour observer et prendre soin des animaux fantastiques, notamment ses carnets et son lunascope qui lui permet d’identifier les phases de la lune et auquel il tient beaucoup.

La section réunit aussi des objets ayant appartenu à des naturalistes de renom, dont le matériel entomologique de Michael Chalmers-Hunt, la trousse du botaniste Nicholas Polunin, le carnet à dessins de la lépidoptériste Margaret Fountaine et les peintures réalisées par Olivia Tonge au cours de ses voyages au début du XXe siècle. Les visiteurs se familiariseront avec de remarquables animaux comme l’insaisissable lynx du Canada, le caméléon et la seiche qui changent de couleur, l’amphipode translucide (un animal aux allures de crevette) et le manchot d’Adélie collectionneur de cailloux… autant d’animaux qui partagent des caractéristiques avec les créatures du monde fantastique de Norbert.  

La dernière section est consacrée aux animaux qui sont menacés : le kakapo, un perroquet de la Nouvelle-Zélande qui est incapable de voler et qui fait l’objet d’un programme de reproduction intensif pour sauver l’espèce; le pangolin javanais et le calao à casque rond qui sont tous deux prisés par les chasseurs; et le marsouin du Pacifique, aussi appelé vaquita, le plus petit cétacé au monde et une des espèces les plus menacées de la planète.

Les visiteurs se familiariseront également avec le tigre de la Caspienne qui a disparu dans les années 1970, victime de la chasse et de la perte d’habitat. Le travail inspirant des scientifiques et des défenseurs de la nature comme Norbert souligne l’importance de protéger, aujourd’hui plus que jamais, la riche biodiversité de notre planète contre des menaces comme le changement climatique et la destruction d’habitats.

Source : Musée royal de l’Ontario

Photos : Musée d’histoire naturelle de Londres