Plus de 500 élèves y ont participé dans les écoles de Toronto. Les meilleurs se sont ensuite affrontés lors des finales de secteur. Puis, le jeudi 25 avril, la crème de la crème se réunissait pour le dernier volet du 45e concours d’art oratoire du Club Richelieu Toronto. Devant parents, amis et membres de la communauté, 13 concurrents se sont affrontés dans diverses catégories sous l’oeil attentif d’un jury afin de remporter le titre de lauréat.

Le titre importait en effet davantage que les prix, ceux-ci étant pratiquement les mêmes pour tous les jeunes qui étaient ce soir-là en lice : des billets pour des productions jeunesse au Théâtre français de Toronto, un rabais sur l’achat de livres dans une librairie francophone et une session de formation théâtrale. La seule différence résidait dans l’argent remis, soit 50 $ pour les finalistes et 100 $ pour les lauréats. La raison d’être du concours, après tout, n’est pas de faire des gagnants et des perdants, mais de stimuler l’intérêt pour le français.

Le comité organisateur était formé de Monique Charron, Colombe Beauregard et Michel Brochu et, avec l’aide précieuse de Diane Saint-Pierre et de nombreux commanditaires (Conseil scolaire catholique MonAvenir, Collège Boréal, Fédération des enseignantes et enseignants des écoles secondaires de l’Ontario, etc.), a mis sur pied une soirée inoubliable pour les jeunes concurrents. Ces derniers ont aussi eu l’occasion de rencontrer une des artistes les plus connues de la francophonie ontarienne puisque la maîtresse de cérémonie n’était nulle autre que Nathalie Nadon.

Les concurrents se sont succédé sur la scène pour offrir leur prestation. Humour et questions de société figuraient au programme. Après chaque performance, alors que les juges prenaient quelques instants pour noter le participant, Mme Nadon s’entretenait avec le jeune afin de lui donner l’occasion de s’expliquer sur ce qui l’avait conduit à choisir un sujet ou un texte en particulier.

Pierre Gravel

Alors que le jury délibérait, l’assistance a fait connaissance avec le fondateur de ce concours d’art oratoire. Pierre Gravel était le président du Club Richelieu Toronto au moment où celui-ci a mis cette compétition sur les rails. M. Gravel en a raconté les origines : il n’y avait à l’époque que quatre écoles participantes et tous les élèves avaient l’obligation de se prêter au jeu. Concédant qu’il est parfois difficile de conserver sa langue en milieu minoritaire, l’ancien président n’en a pas moins encouragé les jeunes à mettre tout en oeuvre pour faire fleurir une langue française de qualité en Ontario.

L’actuel président, Michel Brochu, a lui aussi livré ses réflexions. Rappelant que l’art oratoire est une antique discipline qui a traversé les âges, il en a aussi souligné la fragilité : « C’est un art qui est en risque de se perdre, de nos jours, avec les communications électroniques qui sont trop souvent superficielles ». Heureusement, a-t-il rappelé, les jeunes concurrents poursuivent la tradition.

Les juges ont eu bien du mal à se décider, les concurrents étant tous très bons selon eux. Le classement s’est finalement établi comme suit : dans la catégorie « Discours 7-8e années », Eva Chima fut finaliste et Vincent Lamarre lauréat; la catégorie « Expression dramatique 7-8e années » a vu Vincent Lévesque terminer finaliste et Coralie Mercier lauréate; un concurrent dans la catégorie « Discours 9e année » ne s’étant pas présenté, Lukas Fenkam a conclu le concours avec le titre de finaliste; dans la catégorie « Expression dramatique 9e année », Maria Kobilaski a été finaliste et Nahéma Mombeuil lauréate; quant à Sabrina Robertson et Savannah Bazot, elles ont été respectivement finaliste et lauréate dans la catégorie « Essai 9e année ».

Une nouvelle catégorie figurait cette année au concours : le « Débat 9e année ». Deux équipes de deux concurrents chacune s’affrontaient. C’est ainsi que Nathan Nkuissi et Cynthia Yan ont terminé finalistes tandis que Tessa Cloutier et Eileen Danaee ont décrocher le titre de lauréates.

PHOTO : Concurrents, juges et organisateurs réunis le temps d’une photo