Oasis Centre des femmes accueillait la conférencière Fayza Abdallaoui pour un atelier de littératie financière chez les femmes immigrantes en lien avec leurs cercles UMOJA.

Arrivée en 2008 au Canada, Mme Abdallaoui offre conseils et mentorat par le biais de ses divers programmes et conférences. Elle se reconnaît également en tant qu’activiste et mère, deux rôles qu’elle tient beaucoup à cœur.

« La clé, c’est de développer une résilience financière, être capable d’absorber les chocs et secousses de la vie et de l’économie sans trop de problèmes », explique Mme Abdallaoui.

Pour se faire, il faut posséder un fond d’urgence qui permet de vivre de trois à six mois sans revenus, apprendre à utiliser son crédit sans perdre le contrôle, s’éduquer sur les programmes d’aide gouvernementaux et, bien sûr, éviter la fraude.

Pour le budget, la conférencière propose une approche positive plutôt que restrictive. Ce sont les mêmes applications, mais le point de vue change. « Je crée mon style de vie autour de ce qui me fait du bien. Le budget, c’est ça. Il permet de vous faire du bien », précise-t-elle.

Selon Statistique Canada, les Canadiennes seraient plus à risque de tomber dans la pauvreté à la retraite. « Il faut vous demander à quoi vous accordez de la valeur et identifier ce qui est le plus important pour vous, par-dessus la gratification instantanée », recommande-t-elle. Avec un budget, il est possible de connaître ses dépenses et donc, d’en reprendre le contrôle.

Mais la catégorie « plaisir » du budget ne doit surtout pas disparaître. « L’objectif, ce n’est pas de couper, mais bien de contrôler ses dépenses non essentielles. On doit faire des sacrifices, mais il est possible de les choisir en fonction de nos priorités », affirme-t-elle. Ces décisions pourraient même aider sa cote de crédit au fil du temps. « Quand sa réputation financière est positive, elle donne une sorte de liberté », déclare-t-elle.

Mme Abdallaoui ajoute qu’elle offre des vidéos éducatives gratuites qui expliquent certains concepts financiers, dont l’importance de la cote de crédit dans la société canadienne.

« Et surtout, ne restez pas seule avec votre dette. Il y a de l’aide professionnelle, du soutien chez les amis et la famille », dit-elle. Après tout, l’union fait la force.