À l’ère du numérique, les choses changent rapidement et les chaînes de radios communautaires se questionnent sur leur avenir.

C’est ainsi qu’une dizaine de radios se sont rassemblées pour faire le point sur ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, et bien sûr, pour lancer de nouvelles pistes. La clé, c’est d’avoir suffisamment d’auditeurs pour convaincre les différents bailleurs de fonds d’investir ou d’acheter les services de la radio.

Certaines stations offrent leurs services audio pour la création de podcasts ou de diffusion en continu d’événements et d’activités virtuelles. D’autres trouvent leur force financière au sein de leur bingo, actif depuis une dizaine d’années. D’autres encore bénéficient des programmes d’appui en financement tels que Jeunesse Canada au travail. Poursuivre une membriété payante semble moins lucratif, car elle requiert beaucoup de ressources et de travail pour un faible retour.

À Toronto, CHOQ-FM continue la mise en place de divers programmes d’apprentissage pour lesquels la station reçoit du financement. La radio communautaire torontoise a créé une programmation pour les aînés qui les accompagne dans le développement d’une présence audiovisuelle en ligne. CHOQ-FM se spécialise aussi en création de campagnes de sensibilisation pour les bailleurs de fonds. Ces derniers peuvent acheter ce service de pubs qui joueront ensuite sur les ondes de la radio.

Une autre radio s’est installée dans la production automatique de podcasts de certaines de leurs émissions. Ces émissions devenues podcasts sont ensuite distribuées sur les plateformes de podcasts et vont chercher plusieurs milliers d’auditeurs en plus de leur diffusion en continu. Ce sont les cotes d’écoute qui aident à la vente de publicités. Certains bailleurs de fonds s’alignent pour être les commanditaires principaux d’une émission.

Ce sont des pistes qui se collent toutes vers le numérique, car sans l’incorporer, l’animateur du webinaire est bien clair, le numérique vous étouffera. Il propose aussi que les radios communautaires explorent l’idée d’offrir plus de services en marketing et en création, car elles ont une plateforme de diffusion et de l’expertise dans le domaine. La création d’archives audio est aussi une tâche qui semble importante pour les radios communautaires et celles en milieux de minorité langagière.

Mais d’abord, ces radios demandent de l’appui. Elles veulent renforcir leur présence sur les réseaux sociaux et requièrent une gestion à l’interne de ces médias. Une chose est certaine, l’union fait la force, et ses quelques rencontres zoom serviront à fortifier les liens entre les radios.