Elena Rufina habite Toronto depuis le début de la pandémie. Pas idéal comme moment pour déménager et faire connaissance avec sa nouvelle ville mais tranquillement elle trouve sa place. De plus, elle découvre son passe-temps favori qui la tient occupée pendant les longues périodes de confinement.

« On a commencé avec le kombucha dès le ralentissement économique de la COVID. J’ai toujours voulu m’essayer sans jamais avoir le temps. La pandémie me l’a permis », explique-t-elle.

Elle a trouvé son premier scoby, la culture symbiotique de bactéries et de levures, sur l’appli Bunz, une plateforme d’échange dans les environs de Toronto. « Les premiers lots étaient délicieux mais difficiles à uniformiser le résultat. C’est toujours différent. Il y a beaucoup de facteurs qui peuvent influencer le produit final », affirme-t-elle. En effet, la chaleur peut faire une énorme différence pour la rapidité de la fermentation.

Puis, Mme Rufina et son conjoint se sont aventurés vers le kimchi, les marinades et le pain au levain si délicieux. « Je conseille de ne pas faire fermenter du kimchi en même temps, dans la même pièce que le kombucha, s’exclame la Torontoise d’adoption en riant. Notre scoby n’a pas du tout aimé et il a été contaminé de vers. » Ils ont dû tout jeter.

Sinon, elle rassure que la fabrication du kombucha est très simple et est moins prenante que faire du pain au levain par exemple. « Faire infuser le thé, ajouter du sucre, attendre qu’il refroidisse et y ajouter le scoby avec un peu de son liquide », explique-t-elle.

Ensuite, il faut attendre environ sept jours avant d’embouteiller sa concoction avec les saveurs choisies pour terminer la fermentation. « Quand notre premier scoby est mort, on s’en est fait pousser un deuxième! C’est fou le monde des bactéries », ajoute-t-elle.

Jusqu’à maintenant, leurs aventures de saveurs incluent entre autres citron et gingembre, thé noir et gingembre. « Les baies fraîches fonctionnent toujours à merveille et notre lot préféré, à notre grande surprise, est celui au pamplemousse », confirme Mme Rufina.

Le kombucha au café, au miel ou au curcuma sont d’autres faveurs qui n’ont pas eu autant de succès. Dans un même lot, Mme Rufina mentionne qu’une bouteille sera super pétillante tandis que l’autre pas du tout, ou qu’une sera trop vinaigrée tandis que l’autre non.

« Quand une est moins bonne, je la mélange avec de l’eau pétillante avant d’en boire. C’est rafraîchissant pendant les chaleurs estivales », indique-t-elle.

Bref, la fabrication de kombucha est un passe-temps pas mal facile qui est possible de partager avec famille et amis. « On pratique notre patience avec la fabrication et on utilise nos vieux fruits qui sont encore bons mais moins intéressants à manger. On gaspille moins », affirme-t-elle. Son conjoint ajoute qu’au prochain lot, ils exploreront davantage avec leurs essais en ajoutant de la cannelle, de la menthe, du thym ou autres épices plus osées.

PHOTO (courtoisie d’Elena Rufina) – Elena Rufina et son conjoint Wil