Panique au Plazza est la nouvelle pièce du Théâtre Étienne-Brûlé. Mise en scène par Luc Bernier, enseignant de théâtre depuis plus de 20 ans dans cette même école.
La pièce raconte l’histoire de Louis, vice-président d’un syndicat qui souhaite déloger le président actuel. Pour l’aider il fait appel à Catherine, la secrétaire du président qui lui permettrait d’assurer sa victoire en tant que nouveau président. Après avoir découvert un cadavre dans sa chambre d’hôtel, Louis fait appel à son ami Jean-Pierre pour se débarrasser du corps. Mais les choses ne se passent pas du tout comme prévu!
Pour monter un tel chantier, des mois de préparation ont été nécessaires. Tout d’abord, l’enseignant choisit la pièce en fonction des élèves qui suivent le cours de théâtre.
« On joue du vaudeville. On s’est rendu compte au fur et à mesure des années que le public adorait ce type de divertissement », glisse M. Bernier. Et ce n’est pas la première fois que le metteur en scène joue cette adaptation de la pièce du même nom de Ray Cooney. « Je l’ai jouée il y a 20 ans environ », mentionne-t-il. Mais pour coller à notre époque, la pièce a été adaptée. « La société a changé et je ne voulais pas blesser des gens. J’ai donc mis l’accent sur le fait qu’ils veulent se débarrasser du cadavre », ajoute M. Bernier.
Contrairement à des productions professionnelles, l’enseignant ne fait pas vraiment d’auditions. Il sait quels élèves choisir en fonction de leur personnalité, de leurs implications dans le cours.
Et d’un point de vue répétition? Les élèves ont commencé en octobre avec huit heures par semaine. Pour les aider à apprendre le texte, Luc Bernier les faisait répéter les scènes une par une, puis en fin de semaine il faisait un filage de toutes les scènes apprises.
« Il n’y avait pas que le travail de mémoire. Le travail dans l’espace est aussi très important », confirme le metteur en scène. Depuis le début du mois de mars, les huit comédiens connaissent le texte et les mouvements scéniques par cœur. Maintenant les élèves font les dernières répétitions.
Pour l’aider dans cette tâche colossale, M. Bernier a fait appel – comme chaque année – à Julie-Nadia Rancourt, scénographe et directrice de production sur le projet. Elle est responsable d’un budget de 15 000 $, y compris les décors et les costumes. « C’est beaucoup d’argent. Les élèves sont conscients qu’ils sont privilégiés à Étienne-Brûlé », confie M. Bernier.
Au total, neuf représentations seront données devant les élèves des écoles d’immersion française, les écoles francophones et les adultes. « Généralement dans les autres écoles, il n’y a que deux ou trois représentations. Là, les élèves vont jouer devant 2000 spectateurs. C’est beaucoup », souligne l’enseignant.
Une production colossale et de qualité menée de front par huit comédiens talentueux qui sera présentée le vendredi 3 mai à 19 h 30 à l’École secondaire Étienne-Brûlé, 300 Banbury Road à Toronto.