Alexia Grousson
Léa Plazanet et Florent Perret sont les fondateurs de ChaTOn, une initiative communautaire bénévole à Toronto dédiée à l’organisation d’événements sociaux et culturels pour les francophones et francophiles. Depuis sa création après la pandémie, ChaTOn a pour mission de rassembler ceux qui souhaitent pratiquer le français et de renforcer les liens au sein de la communauté franco-torontoise.
Originaire de Paris, Léa Plazanet est arrivée dans la capitale ontarienne en 2018. Diplômée en marketing, elle exerce en tant qu’organisatrice d’événements. Florent Perret, quant à lui, est originaire de Valence et possède un diplôme en agroalimentaire. Arrivé à Toronto fin 2019, il a choisi de rester après la pandémie et a récemment obtenu sa citoyenneté canadienne.
Leur rencontre remonte aux premiers jours de Florent au Canada, lorsqu’ils étaient tous deux membres d’un groupe WhatsApp fondé pour permettre aux francophones de se rencontrer. « À l’époque, dans les bibliothèques, il y avait des sessions pour pratiquer l’anglais et rencontrer des gens. Avec les personnes rencontrées, nous avons créé un groupe WhatsApp pour nous retrouver, socialiser, prendre des cafés, etc. Chacun pouvait ajouter du monde, et c’est ainsi que Florent est arrivé dans le groupe », raconte Léa Plazanet.
L’idée de créer ChaTOn est née du désir de renouer des liens après la pandémie. « La COVID a fait partir beaucoup de nos amis. Nous avons voulu recréer un cercle d’amis, mais aussi aider les nouveaux arrivants à en former un », explique-il.
Sa collègue ajoute : « Nous nous connaissions déjà, alors nous avons décidé de nous associer pour organiser des rencontres. Nous en avons parlé autour de nous et avons choisi le nom ChaTOn, une association à but non lucratif. L’objectif est de connecter les francophones à travers des événements gratuits ou festifs typiquement français. » Ainsi, ils ont lancé des rencontres bimensuelles et des événements tels que des soirées dansantes, des tournois de pétanque et des célébrations du 14 juillet.
ChaTOn a rapidement connu un franc succès, attirant une communauté de plus en plus nombreuse. « Au début, environ 50 % des participants étaient des francophones. La demande était telle que nous avons commencé à organiser un événement par semaine. Puis, nous avons décidé de nous concentrer exclusivement sur les francophones », précise Florent. La communauté répondait à l’appel, avide de rencontrer d’autres francophones et de pratiquer leur langue.
« Il existe déjà plusieurs groupes pour les anglophones. Nous avons donc voulu créer un espace particulièrement dédié aux francophones et à ceux qui souhaitent pratiquer le français », ajoute-t-il.
Bien que ChaTOn ait débuté par des rencontres informelles après le travail, l’association a rapidement élargi son programme, proposant des événements à thème inspirés de la culture française. « Certaines personnes nous suggèrent des idées et nous nous efforçons de répondre à leurs attentes tout en maintenant des coûts accessibles. Nous voulons que tout le monde puisse participer, y compris les nouveaux arrivants », explique Léa Plazanet.
Les activités régulières, telles les rencontres bimensuelles après le travail ont lieu au Mossop Social House et attirent généralement entre 20 et 40 personnes, tandis que les événements plus importants peuvent réunir jusqu’à 200 participants.
« Organiser ces événements demande du temps, mais cela m’apporte beaucoup sur le plan personnel et professionnel. J’aime rencontrer de nouvelles personnes et aider les autres, notamment les nouveaux arrivants », confie Léa Plazanet.
« Cela demande de la patience et une bonne organisation, mais voir l’impact de nos événements et le retour positif des participants est ce qui me motive », ajoute Florent Perret.
Les cofondateurs prévoient relancer régulièrement l’événement Trivia et de développer de nouveaux projets à long terme pour la communauté. Bien qu’ils n’aient pas de site web, ils sont accessibles par le biais de leurs réseaux sociaux, notamment sur Facebook et Instagram.
Photo (Crédit : ChaTOn) : La dégustation de vins s’est avérée fort populaire.