Richard Caumartin
Les dirigeants de La Maison de Toronto – un centre multiservices qui offre un hébergement aux femmes francophones et leurs dépendants aux prises avec la violence conjugale et familiale – présentait un gala de remise d’attestations de réussite à 18 de ses clientes qui ont suivi le programme Emploi-CPPS et métiers en couture et petite enfance à Scarborough.
Ce programme financé en partie par Emploi et Développement social Canada favorise l’épanouissement grâce à l’insertion sociale et professionnelle des femmes francophones racisées, immigrantes, réfugiées, victimes de violence et à revenus précaires pour qu’elles puissent contribuer à l’économie sociale. Ce projet vise la mise à disposition au marché de l’emploi d’une main-d’œuvre de qualité dans divers domaines selon leur plan de carrière, dont en couture et en petite enfance.
Ce gala était animé par Édith Taki, secrétaire générale d’Akwaba Community. D’entrée de jeu, la directrice générale de La Maison, Wilhelmine Babua, a témoigné de sa fierté d’accueillir les nombreux invités, partenaires et finissantes du programme. Elle a salué la présence de Josiane Aboungono qui avait un message de l’adjointe parlementaire de la ministre des Affaires francophones, Natalia Kusendova-Bashta, et de plusieurs organismes partenaires tels que le MOFIF, Impact Ontario, le Collège Boréal et le Centre francophone du Grand Toronto.
« Ce programme vise à redonner le pouvoir aux femmes qui ont perdu espoir en leur offrant des compétences spécialisées et des connaissances liées à l’emploi ou l’auto-emploi, explique Mme Babua. Aujourd’hui, La Maison est fière du travail accompli par ces 18 participantes qui ont réussi le programme avec succès. Ces finissantes incarnent toutes les femmes. Elles sont conscientes que la vie est parsemée d’embûches, particulièrement en raison des inégalités sociales.
« Pour ces femmes racialisées, immigrantes ou réfugiées, victimes de violence, ces défis semblent souvent insurmontables. Vous avez donc prouvé à vos proches et à vous-mêmes qu’avec ce programme vous pouvez surmonter toutes les épreuves. Je vous félicite pour votre courage, votre assiduité et votre ponctualité malgré vos responsabilités familiales et économiques. »
La directrice a ensuite exprimé sa profonde gratitude envers la coordonnatrice du projet pour La Maison, Albertine Chokoté, et son équipe pour avoir rendu possible cette expérience unique et avoir redonné espoir à des femmes qui semblaient avoir tout perdu.
Ces commentaires ont semé beaucoup d’émotions dans l’auditoire et ont entraîné une salve d’applaudissements. Les familles qui accompagnaient ces femmes étaient très émues.
Dans le couloir de l’école secondaire Père-Philippe-Lamarche, là où avait lieu le gala, des mannequins vêtus de vêtements confectionnés par les femmes qui ont suivi le programme de couture étaient exposés au public. D’ailleurs, quatre personnes de l’équipe de Mme Chokoté ainsi que plusieurs finissantes portaient également des costumes conçus par les participantes.
Les discours terminés, les dirigeants ont remis les certificats aux finissantes et célébré leur réussite dans une ambiance festive et musicale.
Puis, un panel animé par Marie-Chantal Baguia a discuté de la question « Stratégie durable pour l’autonomisation des femmes survivantes de violence : logique sociale ou économique? ». Le panel était composé de Solange Belluz (pasteure, coach de vie et conférencière), Aline Ayoub (consultante), Joe Tamko (consultant en stratégie de communications) et Ethel Côté (PDG de mécènESS).
Pour conclure l’événement, les participants ont profité d’un repas offert par La Maison et ses commanditaires.
Photo : Les finissantes ont célébré leur réussite avec les responsables du programme.