Richard Caumartin

Le campus torontois du Collège Boréal a accueilli, le 23 avril dernier, la 48e édition du Concours d’art oratoire Richelieu, un rendez-vous incontournable pour les élèves francophones du secondaire du Grand Toronto. Organisé par le Club Richelieu local, l’événement a réuni les finalistes des conseils scolaires MonAvenir et Viamonde, qui se sont démarqués par leur aisance à l’oral, la solidité de leurs arguments et la passion de leurs propos.

« Ils ont su se distinguer lors des étapes préliminaires grâce à la qualité de leur expression orale, la pertinence de leurs idées et l’énergie qu’ils y ont mise », souligne Michel Tremblay, président du concours. Promouvoir la langue française, encourager la prise de parole publique chez les jeunes et renforcer leur confiance en soi : telles sont les ambitions de cette compétition annuelle qui célèbre aussi la créativité et l’engagement de la relève francophone.

Avant le début des prestations, Faouzi Metouilli, président par intérim du Club Richelieu Toronto, a salué la mémoire de Diane Saint-Pierre, ancienne présidente du Club, décédée subitement le 14 février. « Nous perdons une grande amie du concours, une femme engagée et passionnée. Son dévouement envers les jeunes et la promotion du français a profondément marqué notre organisation », a-t-il déclaré avec émotion.

Devant un public composé de parents, amis et enseignants, les finalistes des 7e et 8e années ont ensuite pris la parole dans trois catégories : discours, expression dramatique et, nouveauté cette année, mise en scène. Cette dernière permet à des groupes de trois à cinq élèves de présenter une courte scénette, offrant ainsi une autre forme d’expression artistique. « Une belle façon d’encourager la créativité et l’esprit d’équipe », précise Michel Tremblay.

Le jury, composé de Normand Babin, Nicole Cloutier, Jocelyn Gauthier, Louise Lemaître et Benjamin Sourrisseau, a évalué les prestations avec rigueur, tant la qualité des interventions rendait les décisions difficiles.

Dans la catégorie discours, Julia Springer a décroché le premier prix avec un texte sur L’intelligence artificielle, suivie d’Alex Saad, qui a abordé La force de l’échec. Côté expression dramatique, Safwan Farash s’est illustré avec Mon chien, c’est quelqu’un, devançant Simon Kuissi et son monologue J’arrête McDo. Enfin, pour la mise en scène, la troupe formée d’Imane Soudani, Kayleigh McLeod-Woloshyn et Luke Rowswell a remporté les honneurs avec L’ogrelet, tandis que Katrina Hubers, Rosemarie McKay et Yanae Anelka ont obtenu la deuxième place avec Verdun.

« Le niveau était très relevé, et les juges ont eu beaucoup de mal à trancher », a confié Michel Tremblay. Les lauréats de chaque première place ont reçu 100 $, et ceux de la deuxième place, 50 $. Tous les participants sont repartis avec un certificat soulignant leur participation à cette compétition qui valorise la jeunesse et la langue française.

Photo : Les finalistes du Concours d’art oratoire Richelieu avec Michel Tremblay, président du concours (extrême gauche) et Faouzi Metouilli, président par intérim du Club Richelieu Toronto (extrême droite)