Les dirigeants du Centre francophone de Toronto (CFT) ont tenu leur assemblée générale annuelle le 18 septembre dans les locaux de l’organisme sur la rue Richmond. Il s’agissait d’une rencontre de transition pour plusieurs avec l’embauche récente d’une directrice générale et la fin du troisième et dernier mandat de la présidente, Claire Francoeur. C’est le vice-président du CFT, Jean-Luc Bernard qui prendra la relève.
Les derniers mois ont été difficiles sur le plan de la gestion quotidienne des services offerts par le CFT en raison de plusieurs départs dont deux médecins, l’ancienne directrice générale et l’élimination du poste du directeur général adjoint pour des raisons de restructuration.
En début de rencontre, le commissaire aux services en français de l’Ontario, François Boileau, a prononcé un discours pour faire le point sur ses inquiétudes formulées en juin dernier sur la capacité du CFT à offrir des services de qualité en français à la population francophone de Toronto.
« J’avoue que je doutais de la capacité du CFT de répondre aux besoins de sa clientèle, dit-il. Les services de santé sont au cœur des actions du CFT et avec la perte de deux médecins, l’organisme était devenu vulnérable. La nomination de Francine Dutrisac comme directrice par intérim et l’embauche en juillet de deux nouveaux médecins m’ont rassuré.
Avec l’embauche maintenant de la nouvelle directrice générale, Florence Ngenzebuhoro, j’ai confiance que le CFT reprendra son rôle de leader communautaire. » M. Boileau a terminé en souhaitant bonne chance à Mme Ngenzebuhoro qui était présente lors de cette assemblée en tant qu’observatrice, car son mandat débute le 2 octobre.
Puis Mme Francoeur a présenté le rapport annuel pour l’exercice financier 2016-2017. Parmi les points saillants, le CFT a reçu le titre « d’organisation phare » de la part de Centraide – United Way. « Il s’agit d’une reconnaissance du rôle de l’organisme dans sa lutte pour réduire la vulnérabilité économique qui affecte une partie de sa clientèle. Ce titre est aussi un engagement à accroître le nombre d’initiatives pour combattre la pauvreté et briser l’isolement qui peut accabler certains francophones de Toronto. »
De plus, suite aux rénovations effectuées au 20, Lower Spadina, le Coin de la petite enfance a rouvert ses portes dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’enfant.
Autres nouveautés, la clinique juridique couvre désormais plus de domaines d’activité et les Services de Santé mentale du CFT a maintenant des formateurs qui peuvent offrir des premiers soins de santé mentale lors d’épisodes de crise. Mme Francoeur a conclut son rapport en disant quitter avec un pincement au cœur. Elle a remercié chaleureusement les employés et membres du conseil d’administration pour le travail accompli.
La période d’élection a permis au CFT de combler les deux postes d’avocats (Erika Vandervoort et Sylvain Rouleau) ainsi que quatre postes sur le conseil d’administration (Andrée Myette, Constant Ouapo, Dave Champagne et Marlène Thélusma-Rémy).
Avec des revenus de plus de 10 millions $, le CFT est en bonne santé financière et les dirigeants gardent le cap sur la planification stratégique amorcée en 2015 qui permettra d’ici 2020 le développement de nouveaux services, l’élargissement de sa clientèle et l’augmentation de sa capacité organisationnelle. L’organisme offre aujourd’hui des programmes et services sur deux sites à Toronto, deux autres à North York et un à Scarborough.
Photos : la présidente Claire Francoeur (en haut) a présenté le rapport annuel du CFT devant les membres et la directrice générale, Florence Ngenzebuhoro, au premier rang (ci-contre).