La Table de concertation du Centre-Sud-Ouest s’est réunie, le 31 janvier, sous les auspices de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO). C’est à Richmond Hill que la rencontre a eu lieu et pendant toute la journée, la trentaine de représentants d’organismes ont partagé leur temps entre formations en saine gestion et mises à jour sur leurs activités.
Peter Hominuk et Émile Maheu, respectivement directeur général et gestionnaire de projet à l’AFO, accompagnés d’Alain Vachon et de Micheline Boisvert Vachon, consultants à la firme Discitus, ont animé la journée. La Table a pour raison d’être de faire tomber les barrières entre les régions et son approche se base largement sur le principe des « cinq comportements d’une équipe cohésive » : se faire confiance, avoir des débats constructifs, s’engager à prendre des décisions avec clarté, se tenir mutuellement responsables et cibler l’atteinte de résultats collectifs.
Ces quelques prémisses ayant été rappelées aux participants et après avoir rafraîchi la mémoire de tous quant à Vision 2025, le plan stratégique communautaire de l’AFO, les organisateurs ont invité l’assistance à procéder à un tour de table. Chacun a fait état de ses projets et ce fut l’occasion pour les directeurs généraux, présidents et gestionnaires d’organismes présents de connaître les nouveaux fonds mis à leur disposition par la Fondation Trillium de l’Ontario et Patrimoine canadien. Les nouveaux venus à la Table se sont aussi présentés.
Les participants se sont ensuite attardés à lire et commenter une ébauche du « Profil des compétences des gestionnaires d’organismes franco-ontariens », un document préparé par le Centre de leadership en évaluation. Sous des titres généraux (« Avoir un sens politique et stratégique », « Être un visionnaire optimiste », « Inspirer et mobiliser », etc.), ce document, qui a pour objectif de standardiser le profil du gestionnaire idéal, décrit de manière succincte les aptitudes pour diriger un organisme avec efficacité. Les participants à la rencontre y ont ajouté leur grain de sel : capacité de s’évaluer soi-même, préparer un plan pour faciliter la transition lors de l’embauche d’un autre gestionnaire, avoir la capacité de résoudre des problèmes, etc.
Après que la Table eut évoqué ses priorités générales, dont notamment l’attention portée à la jeunesse et à la construction identitaire, Micheline Boisvert Vachon a invité Lisa Breton, directrice générale du Centre français Hamilton, à parler de son approche de gestion à titre d’exemple de pratique réussie. Mme Breton a entre autres expliqué que ce grand succès qu’est maintenant le FrancoFEST était au départ une réponse au manque de diffusion artistique dans sa région et une façon d’attirer l’attention des bailleurs de fonds. Les trois grandes leçons qu’elle a apprises dans l’organisation de ce festival sont : l’importance de s’amuser, de n’être jamais seule et rechercher et profiter des ressources disponibles.
Peter Hominuk a ensuite brièvement passé en revue ce qui se passe du côté de l’AFO. Entre autres points abordés, il a mentionné que le Livre blanc sur la santé sera mis à jour et un autre sera rédigé sur les aînés et les retraités.
Un atelier sur la performance organisationnelle attendait les participants en après-midi. En considérant une à une les diverses composantes de leurs organismes respectifs (marketing, ressources humaines, comptabilité, etc.), tous ont évalué leur gestion pour en déceler les faiblesses. Pour faire suite à cet exercice d’analyse, une formation a ensuite été offerte sur un nouveau modèle de collaboration basé sur l’idée que la solution à un problème se trouve très souvent autour de la Table. Ceux qui y participent devraient être disposés à y contribuer, intellectuellement parlant, autant qu’ils en retirent quelque chose et doivent être capables d’admettre, si nécessaire, qu’ils ont besoin d’aide pour surmonter certains défis.
C’est le 2 mai, à Mississauga, que se tiendra la prochaine rencontre de la Table de concertation du Centre-Sud-Ouest. Ce qui s’y dit ayant pour fonction d’entrer dans les habitudes des meneurs de la francophonie locale, c’est justement entre les réunions que s’accompliront les progrès attendus, de sorte qu’au printemps, lorsqu’ils se rencontreront à nouveau, ils pourront évaluer si leurs démarches ont porté leurs fruits.
PHOTO : Une trentaine de dirigeants d’organismes ont participé à la rencontre.