Richard Caumartin

La carrière musicale de l’auteur-compositeur et interprète torontois Abel Maxwell a pris une tournure internationale le 17 janvier. L’artiste a apposé sa signature sur une entente de partenariat avec Universal Music Africa, dans ses locaux situés à Abidjan en Côte d’Ivoire, pour la distribution de sa musique en Afrique francophone et ailleurs dans le monde.

À cette occasion, le directeur général de cette étiquette emblématique, Franck-Alcide Kacou, a mentionné, lors de la signature, qu’il était « heureux qu’Abel Maxwell fasse confiance à Universal Music Africa », qui couvre depuis quelques années l’Afrique francophone depuis la Côte d’Ivoire grâce à son expertise, notamment en distribution numérique.

« Mon étiquette, AM International a maintenant un contrat de distribution avec Universal, le leader de la distribution numérique à l’international, confirme le principal intéressé. Cela veut dire que ma musique et celle des artistes qui passeront par mon label seront distribuées et entendues à travers le monde.

« Les discussions pour arriver à cette entente ont débuté il y a un an. On comprend qu’aujourd’hui, les artistes ne vendent plus de disques compacts. Tout se passe au niveau numérique et dans le téléphone. Cette entente arrive à point nommé puisque Universal réalise l’influence de ma musique sur les jeunes. Ça me permettra d’atteindre d’autres territoires, notamment en Afrique où je ne suis pas toujours présent physiquement mais où j’aurai maintenant une nouvelle assise assez importante. »

Sa musique de type afrobeat, comme il le décrit, est un peu la sensibilité africaine et Universal a été attirée par cela. « Étant un Afrodescendant qui vit au Canada et qui produit de la musique qui touche les jeunes, ils m’ont proposé de travailler avec eux pour avoir plus d’influence en Afrique », explique M. Maxwell.

Le chemin parcouru

Avec humilité, Abel Maxwell a pensé au chemin parcouru depuis son arrivée à Toronto. « Je me rappelle être arrivé ici avec rien du tout, pas de ressources, pas d’emploi ni de connexions. Maintenant, 15 ans plus tard, avec la persévérance et le fait de croire en mon rêve, et essayer de proposer quelque chose de différent, il est intéressant de voir l’impact que cela a créé, qu’on ait cru en moi et mon équipe, et que le fruit de notre travail pouvait toucher quelqu’un. Mon objectif a toujours été de toucher une personne. Si j’y arrive, alors j’ai accompli ma mission. »

Aujourd’hui entrepreneur, il offre plusieurs services pour vivre de sa passion. Outre la musique, il touche à la publicité avec d’autres compagnies, participe à des événements, conférences, promotion de produits, toute une myriade de partenariats qu’il réussit à créer avec son influence. Avec son entreprise, il réussit à mettre son expertise à profit en aidant d’autres artistes, pour pouvoir aller plus loin et donner au suivant.

Dans ses projets immédiats, dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, il donnera une série de conférences et de concerts dans les écoles du Conseil des écoles catholiques du Centre-Est. Il participera à des événements dans le cadre de la Semaine de la Francophonie en mars prochain à Toronto. Et côté musical, il fera la première partie du grand spectacle du 20e anniversaire de Toofan au Zénith à Paris, le 18 avril.  « L’année se profile avec de beaux projets de représentation et je travaille sur de nouvelles chansons qui seront distribuées par Universal. Je prévois deux ou trois nouveaux titres qui sortiront en 2025 et possiblement un album en 2026 », conclut Abel Maxwell.

Photo (Abel Maxwell) : Abel Maxwell (à gauche) et Franck-Alcide Kacou, directeur général d’Universal Music Africa