Pride Toronto revient en force au mois de juin pour une deuxième année consécutive avec sa programmation en ligne. L’entièreté des activités du mois, y compris les deux fins de semaine vedettes, se fait de manière virtuelle.
Même si un festival en personne aurait fait le plus grand bien à cette communauté marginalisée, fatiguée et ostracisée, il faut tout de même lever notre chapeau aux organisateurs pour leur dévouement au mouvement de justice envers les membres de la communauté LGBTQ2S+ (Lesbiennes, Gais, Bisexuels, Transgenres, en Questionnement et Bisprirituels).
En 1970, sévèrement tannés et apeurés de l’homophobie omniprésente de la société, certains membres de la communauté affichent leur désir de justice dans leur quartier à New York.
Marsha P. Johnson, une militante américaine, se tient la tête haute malgré les injures et réprimandes. Le mois de la fierté n’est-il pas issu de l’instinct de survie d’une communauté qui s’effaçait sous le dégoût des autres et les actes de haine, et dont les membres voulaient avoir le droit de vivre tout simplement.
À l’heure actuelle, le mois de la fierté apporte toujours autant de sensibilisation des enjeux de la communauté LGBTQ+ et donne une plateforme aux personnes d’influence et aux artistes pour qu’ils puissent faire grandir la culture de leur communauté.
Quel drapeau afficher? Étant donné que le mouvement de fierté n’existerait pas sans le soutien des Noirs, des Autochtones et autres communautés racisées (BIPOC), le drapeau arc-en-ciel comprend maintenant un triangle de bandes noires et brunes. Puis, au centre de ce triangle, figure le drapeau transgenre aux couleurs bleu, rose et blanche. De cette manière le drapeau arc-en-ciel devient plus inclusif des groupes qui forment la communauté LGBTQ+.
Le festival Pride Toronto, qui fête ses 40 ans cette année, aborde le thème « Phygital », une fusion des mots Physical, chanson d’Olivia Newton-John dont la vidéo est une des premières à montrer sans gêne le côté sexuel des relations entre personnes du même sexe, et Digital.
Les activités prévues incluent des performances artistiques, des webinaires « retour sur l’histoire LGBTQ+ », un espace bien-être, un coin culinaire, des activités d’apprentissage et des discussions d’enjeux prioritaires.
Le site du festival propose un calendrier des activités offertes. Parmi celles-ci, un forum sur les droits de la personne aura lieu le 16 juin à 18 h 30, et Carlos Idibouo, de Fierté Afrique Francophone, sera un des quatre panélistes.
Joyeux mois de la fierté, Toronto.
SOURCE – Élodie Dorsel