L’auteur Gabriel Osson a raconté son expérience du chemin de Compostelle lors d’une conférence de la Société d’histoire de Toronto à l’Alliance française le mercredi 30 janvier.
Dans son livre J’ai marché sur les étoiles, sept leçons apprises sur le chemin de Compostelle, dont il a lu quelques extraits au public, M. Osson parle sans tabou de son aventure et fait une introspection sur lui-même.
Chaque année, environ 300 000 pèlerins prennent la route pour Santiago de Compostelle. Il s’agit d’un pèlerinage catholique dont le but est d’atteindre à pied le tombeau de saint Jacques le Majeur en Espagne. Chaque pèlerin a ses raisons pour effectuer ce voyage de plus de 100 km.
« Quand on est sur la route, on a la chance de parler avec les gens. Certains vous diront qu’ils font ça pour des raisons religieuses ou pour des raisons sportives. D’autres le font car ce n’est pas cher ou suite à un gros changement dans leur vie comme un divorce », confie-t-il.
L’auteur s’est lui aussi demandé pourquoi il tentait cette aventure. « C’était le fruit d’une longue gestation », commente-t-il.
Muni de son sac à dos, il prend le chemin de Compostelle avec « autant de t-shirts que de jours de marche afin de ne pas faire de lessive ». Cependant, sur les routes sinueuses, être trop chargé comporte des risques et ralentit le pèlerin. « On se rend compte qu’on apporte des affaires inutiles. On est trop matérialiste », confie-t-il au public de l’Alliance. Il vide la moitié de son paquetage et poursuit l’esprit plus léger. « Quand on marche sur la route, on est seul, face à soi-même. C’est un chemin très intérieur. »
Au cours de son parcours, il fait des rencontres, vit dans la simplicité et le dépouillement comme les autres pèlerins. « Il faut faire preuve de beaucoup d’humilité », glisse M. Osson.
Le pèlerin fait aussi des découvertes telle cette fontaine qui servait de l’eau et du vin. Mais avant tout, il fait attention au temps présent, aux vestiges du passé. Pour lui, « le but est de faire le chemin ».
Il est certain que ce voyage a changé Gabriel Osson. Il ne fut pas aussi simple qu’il l’aurait cru. Il est tombé, s’est fait mal et a failli abandonner. Cependant, la persévérance et la ténacité ont conduit l’homme à aller jusqu’au bout.