Souhaitez-vous, le temps d’un semestre ou bien d’une année universitaire complète, baigner dans la culture française, ajouter un volet international à votre cursus, voyager à travers l’Europe, rencontrer d’autres étudiants du monde entier et sans pour cela interrompre vos études dans votre université canadienne? Voilà la proposition alléchante que proposait CampusFrance, une agence gouvernementale pour la promotion de l’enseignement supérieur en France, lors d’une récente rencontre avec les étudiants de l’Université Ryerson. Cet échange n’inscrivait dans une série d’événements intitulée « Focus on Paris »

Et pourtant, les échanges universitaires ne datent évidemment pas d’hier. Les universités du monde entier n’attendirent pas longtemps pour encourager leurs étudiants ou même leurs enseignants d’aller effectuer un stage à l’étranger. Il semble toutefois qu’avec la mondialisation un séjour hors de ses frontières soit même devenu une exigence.

« L’internationalisation des diplômes est une priorité pour nous », affirme Véronique Pauly, professeure associée à l’Institut d’études culturelles et internationales à l’Université de Versailles et St-Quentin en Yvelines. Venue conclure une entente avec l’Université Ryerson, elle envisage déjà que deux étudiants de Ryerson aillent suivre des cours au campus de son université dans la région parisienne l’an prochain. En échange, deux jeunes Parisiens devraient venir séjourner à Toronto.

« J’ai toujours souhaité aller en France pour améliorer mon français oral et écrit », explique Renee Bursey, jeune Torontoise en quatrième année à Ryerson. Étudiante en sciences politiques, elle vient de passer six mois à l’Université Paris-Dauphine où elle a suivi des cours sur l’Union européenne ainsi que des cours d’art. Ces derniers l’ont notamment amenée à effectuer des visites plus approfondies au Louvre et au Musée de l’Orangerie. Renee semble avoir adoré la vie parisienne avec son métro compliqué, mais qui vous mène cependant rapidement partout.

Même son de cloche pour Mathieu Roirand et Romain Laffaille, deux étudiants de l’Institut catholique des arts et métiers, une école d’ingénieurs généralistes française, qui effectuent actuellement un séjour de six mois à l’Université Ryerson. « Toronto était notre premier choix, déclarent-ils sans hésiter. C’est le côté multiculturel de la ville, sa position géographique avantageuse, la langue anglaise et enfin son dynamisme qui nous ont attirés ici », mentionnent-ils. Mathieu et Romain furent choisis au terme d’une rude sélection pour venir à Toronto. Leur séjour dans la Ville reine est consacré à la recherche sur les maisons autonomes en énergie, plus particulièrement la connexion entre les panneaux solaires et les pompes à chaleur.

Particulièrement attentif durant la présentation, Tahar Amarane envisage lui aussi de se rendre en France pour étudier. Il aimerait poursuivre ses études à Montpellier et pouvoir ainsi apprécier la culture française.

En écoutant Jean-Pierre Dusséaux, les étudiants de Ryerson purent se rendre compte de la qualité et de la pertinence de l’enseignement supérieur français. Professeur associé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il était venu faire une présentation sur les défis rencontrés par les diffuseurs traditionnels face à la consommation de plus en plus individualisée que font les individus des médias. Comme il fut en mesure de l’expliquer aux étudiants de Ryerson, les nouveaux médias permettent au consommateur d’avoir une parfaite maîtrise du temps et de recevoir de l’information en fonction de ses goûts. La visite de Jean-Pierre Dusséaux à l’Université Ryerson pourrait d’autre part déboucher sur un projet commun avec la Sorbonne.

Les expériences à l’étranger sont enivrantes à bien des égards. Attention, certains n’en reviennent même jamais!

Pour plus d’informations sur CampusFrance : www.canada.campusfrance.org.

Photo : De gauche à droite : Mathieu Roirand, Renee Bursey et Romain Laffaille