Le samedi 23 février au centre Beanfield du Parc des Expositions de Toronto, le Centre francophone et ses partenaires présentent une journée complète de célébrations et de rencontres inspirantes dans le cadre des festivités du Mois de l’histoire des Noirs (MHN). La programmation comprend une conférence, des ateliers en après-midi, un souper riche en saveurs afro-caribéennes et une soirée culturelle et communautaire en musique qui mettra en vedette les rythmes du groupe Okavango.

Le musicien, producteur et motivateur Abel Maxwell, auteur de Transform Your Life, Business & Health, viendra lancer les activités en après-midi. Puis des ateliers sur le leadership avec Darine Benamara (The Smart Woman), sur l’entreprenariat avec le conseiller financier Rajiv Bissessur (Desjardins Sécurité financière), sur l’engagement communautaire avec Yves-Gérard Méhou-Loko (Commissariat aux services en français) et sur l’engagement civique avec Arielle Kayabaga élue conseillère municipale à London l’automne dernier.

Arielle Kayabaga

Mme Kayabaga est l’une de ces personnes au parcours inspirant dont l’histoire mérite d’être entendue. Elle a présenté sa candidature aux dernières élections municipales dans le quartier 13 de London. Première femme noire élue dans cette municipalité du Sud-Ouest ontarien, sa réaction après sa victoire en dit long sur son parcours : « Ils ont décidé d’accorder leur confiance à une femme réfugiée. Vous vous imaginez la barrière qui vient de tomber pour des centaines de personnes? ».     

Elle avait posé sa candidature parce qu’elle croyait au pouvoir de la communauté, à la réflexion collective et à l’engagement civique. « Mon emploi aux Services du caucus sur la Colline parlementaire à Ottawa, mon diplôme en sciences politiques et ma participation au programme de mentorat à l’hôtel de ville de London m’ont donné l’expérience nécessaire pour créer un changement significatif dans notre ville », disait-elle au cours de la campagne municipale.

Née à Bujumbura au Burundi, Arielle Kayabaga a fui avec sa mère son pays en guerre alors qu’elle n’avait que 11 ans. Réfugiée, elle ne voulait pas être considérée comme une adolescente différente des autres. Pour s’en assurer, elle a été très active auprès des groupes de jeunes francophones et a rapidement développé des qualités de leader dans sa communauté. Un leadership qui lui a permis d’être animatrice culturelle dans les écoles et de participer à des projets en immigration francophone. 

« Avoir des femmes en position de leadership donne de la puissance à nos jeunes et les inspire à travailler ensemble pour parvenir au changement, expliquait Mme Kayabaga durant sa campagne électorale. Pour elle, un réfugié est un « battant » et une personne qui a beaucoup à offrir à la société. Elle est certes une femme inspirante qui a défoncé plusieurs barrières et dont l’histoire mérite d’être entendue.