Le Bureau de la concurrence du Canada a mis en garde 23 entreprises qui faisaient la promotion de produits ou services prétendant prévenir, traiter ou soigner la maladie sans s’appuyer sur de rigoureuses preuves scientifiques.
À titre d’exemple, certaines entreprises ont prétendu que « des remèdes à base d’herbes, des produits liés aux abeilles, des vitamines, des légumes ou d’autres aliments » ont été vantés comme pouvant prévenir la maladie à coronavirus.
D’autres entreprises ont prétendu que des « systèmes de stérilisation UV ou d’air ozoné, de même que certains filtres ou purificateurs d’air » pouvaient tuer le virus alors qu’aucune preuve scientifique ne démontre une telle chose, ce qui est contraire à la loi sur les pratiques commerciales trompeuses.
Dans un courriel envoyé à La Presse canadienne, le Bureau de la concurrence a indiqué qu’il ne pouvait pas dévoiler les noms des entreprises concernées par les avis, car il est tenu par la loi de mener ses travaux de manière confidentielle.
L’organisme d’application de la loi a toutefois indiqué qu’il y avait, parmi les entreprises concernées, un grand détaillant national et des entreprises situées en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick.
Le Bureau de la concurrence rappelle que Santé Canada n’a encore approuvé aucun produit pour prévenir, traiter ou soigner la COVID-19.
Il dit surveiller « attentivement le marché pendant la pandémie de COVID-19 et examine soigneusement et continuellement tout élément de preuve qui indique qu’une entreprise ou une personne a enfreint les lois sur la concurrence du Canada ».
Selon la Loi sur la concurrence, les entreprises fautives pourraient faire face à des amendes de 10 millions $ pour une première infraction démontrée devant un tribunal.
Le Bureau de la concurrence conseille aux entreprises de bien s’informer au sujet de la loi qui s’applique « au sens littéral des indications » et à leur « impression générale ». La loi interdit « toute indication de rendement qui n’est pas fondée sur une épreuve suffisante et appropriée ».
On suggère aussi aux entreprises de réviser leurs pratiques, de les corriger au besoin et de les réévaluer continuellement.
L’agence fédérale invite les personnes qui soupçonnent une entreprise de donner des indications fausses ou trompeuses, de le signaler au moyen de son formulaire de plainte en ligne.
SOURCE : La Presse canadienne