Heather Patterson, Le Canada, c’est moi, album traduit de l’anglais et illustré par 13 artistes, Toronto, Éditions
Scholastic, 2017, 32 pages, 14,99 $.

Les Éditions Scholastic publient Le Canada, c’est moi, un album magnifiquement illustré qui « coïncide avec le 150e anniversaire du Canada et le 60e anniversaire de Scholastic Canada », écrit l’éditeur. Il devrait pourtant savoir qu’on célèbre le 150e anniversaire de la Confédération canadienne, de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, et non du pays.
Cet album pour les 3 à 7 ans a été écrit par Heather Patterson. Il est illustré par 13 artistes, dont Geneviève Côté et Marie-Louise Gay. L’album se veut un hommage à notre pays et aux gens qui y vivent d’un océan à l’autre.
Le 150e anniversaire de la Confédération canadienne donne lieu à toute une kyrielle d’ouvrages. Comme celui-ci vise les très petits, le texte est simple et assez minimaliste. On y trouve des pages avec ces mots : « Je regarde. Je touche. J’écoute. Je réfléchis. […] Je suis libre. Le Canada, c’est moi. » Ou encore : « J’ai la bougeotte au printemps… et des couleurs plein la tête en automne. »
Le Canada, c’est moi est une traduction de I am Canada, que Heather Patterson avait d’abord publié sous forme d’album de photographies (Scholastic, 2015). On fait donc, ici, du recyclage. Les illustrations, qui remplacent les photos, ne sont pas signées; il faut aller à la dernière page de l’album pour voir la liste des illustrateurs, avec le numéro de page correspondant. Or, il n’y a pas de numéro sur les pages de l’album (pas très pratique).
Chaque illustratrice ou illustrateur a écrit un petit mot en annexe. Marie-Louise Gay note que « par les temps chaotiques et bouleversants qui courent, nous devons mettre notre espoir dans tous les enfants de ce pays. Pour ce faire, il faut les aimer, les protéger et les éduquer afin qu’ils puissent rêver et imaginer un futur lumineux pour notre pays. »
Cet album veut servir de point de départ pour une réflexion sur l’identité canadienne et sur la diversité des milieux culturels qu’on y trouve. Je ne crois pas qu’il a réussi à relever ce défi.

Paul-François Sylvestre