Chrismène Dorme

Malgré une pluie persistante, la communauté francophone de Mississauga s’est rassemblée, le jeudi 25 septembre, pour marquer la Journée des Franco-Ontariennes et des Franco-Ontariens. Cette édition avait une résonance particulière puisqu’elle coïncidait avec le 50e anniversaire du drapeau vert et blanc, symbole de la francophonie ontarienne, hissé pour la première fois à Sudbury en 1975.

La cérémonie, tenue au Celebration Square devant l’hôtel de ville de Mississauga, était organisée par le centre culturel et communautaire Le Cercle de l’amitié, en partenariat avec plusieurs organismes francophones de la région.

Sous la direction de Sarah Kupferschmidt du Cercle de l’amitié, l’événement a réuni des élus, des représentants municipaux et communautaires ainsi que de nombreux élèves des écoles francophones.

Pour Sarah Kupferschmidt, directrice générale du Cercle, il s’agissait d’une occasion unique de mettre en valeur ce demi-siècle d’histoire et d’affirmer la vitalité de la francophonie.

« J’ai voulu vraiment ajouter un peu de valeur cette année à cause du 50e anniversaire de notre drapeau. Je suis vraiment contente et reconnaissante de voir les enfants qui chantaient grâce à Abel Maxwell et du soutien des conseils scolaires. J’ai vraiment ressenti leur appui et j’ai hâte de voir ce qu’on peut réaliser pour l’avenir », a-t-elle dit.

L’événement a rassemblé plus de 230 élèves et leurs accompagnateurs. Avec leurs petits drapeaux, ils ont interprété avec enthousiasme les incontournables Mon beau drapeau et Notre place. L’artiste et animateur Abel Maxwell a insufflé un dynamisme communicatif, transformant cette rencontre commémorative en une véritable fête communautaire.

Les discours ont rappelé les défis et les réussites de la francophonie en contexte minoritaire. Le conseiller municipal du quartier 2, Alvin Tedjo, a encouragé les élèves à garder le français bien vivant au quotidien : « Dans un environnement minoritaire, il faut parler le français chaque jour pour le maintenir fort ». Estelle Ah-Kiow, conseillère scolaire au conseil catholique MonAvenir, a insisté sur la portée historique du drapeau franco-ontarien, qu’elle a qualifié de « symbole fort de notre communauté, qui rappelle le courage de ceux qui ont défendu notre langue ».

La parole a aussi été donnée à deux élèves, qui ont livré des discours inspirants devant des centaines de participants. Un moment marquant selon Sarah Kupferschmidt : « C’était vraiment bien de voir les jeunes s’exprimer avec autant d’assurance devant le public. Ils ont montré que la relève est assurée ».

En guise de conclusion, Abel Maxwell a dévoilé une chanson originale composée pour le 50e anniversaire du drapeau. L’émotion était palpable lorsque les premières notes ont retenti, unissant petits et grands dans un même élan de fierté.

Au-delà des parapluies, cette matinée a été le reflet d’une francophonie ontarienne vivante et confiante. Le vert et blanc flottant sur Mississauga a rappelé à tous que l’identité franco-ontarienne repose sur un héritage solide, mais surtout sur la participation active des nouvelles générations. Au-delà de la pluie, cette matinée à prouver une fois de plus que la communauté franco-ontarienne est bien dynamique et tournée vers l’avenir.

Photo : Les élèvent brandissent avec fierté leur drapeau vert et blanc.