Richard Caumartin

La pandémie de COVID avait mis un frein aux productions théâtrales de l’École secondaire Étienne-Brûlé, reconnue pendant de nombreuses années pour ses succès grâce, entre autres, au travail de l’ancien metteur en scène Luc Bernier.

Le vendredi 2 mai, c’était le grand retour sur scène du Théâtre Étienne-Brûlé qui présentait devant public sa 29e production, une double présentation des comédies La Grammaire d’Eugène Labiche et Alphonse Jolly, et Dormez, je le veux de Georges Feydeau.

« Cette année, nous sommes prêts à faire revivre cette tradition à notre école qui a permis à tant d’élèves de briller sur scène et de confirmer leur passion du théâtre, explique Julie-Nadia Rancourt, directrice artistique et metteure en scène.

« Le Théâtre Étienne-Brûlé a une riche histoire. Sans public, sans spectateurs, cette histoire n’aurait jamais été écrite. Je tiens à remercier tous les membres du personnel ainsi que les nombreux élèves qui ont contribué de près ou de loin au succès de cette double pièce, et une personne importante qui m’a prodigué ses conseils, notre ancien metteur en scène Luc Bernier qui a trouvé les bons mots pour m’encourager à poursuivre cette tradition. »

Dans la première pièce, il est question des élections du comté agricole d’Arpajon. L’histoire tourne autour de Françoise Caboussat qui essaie de gagner ses élections malgré un grand défaut, il fait des fautes terribles de grammaire. Les jeunes comédiens Zainab Olabinjo (Françoise Caboussat), Mateo Assoufi (Machut), Cyrus Rowshan (Jean), Camille Morton (Blanche) et Lilyan Molaee (Poitrinas) étaient vêtus de costumes du XIXe siècle.

Dans cette comédie-vaudeville en un acte, la scène se passe à Arpajon, chez Caboussat, dans un salon de campagne, avec des portes latérales au premier plan. À gauche, près de la porte, un buffet. À droite, sur le devant de la scène, une table. Au fond, une autre table, sur laquelle se trouvent des tasses. Au lever du rideau, Jean range de la vaisselle devant un buffet qui se trouve à gauche, au premier plan. Les scénettes s’enchaînent rapidement et les comédiens ont fait rire l’audience du début à la fin, surtout Lilyan Molaee. Elle était hilarante. Le décor était très bien fait et les jeunes ont impressionné par leur talent, leur allocution et leur énergie.

Après cette première prestation, il y a eu une pause de 15 minutes puis un intermède musical avec la formidable et surprenante voix mezzo-soprano de Sarah-Leah Civera, accompagnée au piano de Jasmina Vucurovic, qui a chanté Les Filles de Cadix de Léo Delibes. Un tour de force que la très talentueuse chanteuse a relevé avec brio.

Puis, la deuxième pièce, Dormez je le veux, était centrée autour d’une session d’hypnose, une ruse de la domestique Justine qui se fera prendre à son propre jeu à la conclusion de cette comédie loufoque. Les personnages étaient campés par Alexandra Hamici (Justine), Mateo Asdsoufi (Éloi), Cyrus Rowshan (Boriquet), Lilyan Molaee (Francine), Yanis Khalil (M. Valencourt) et Zainab Olabinjo (Émilienne Vaillancourt).

Les parents, élèves et amis des jeunes comédiens ont éprouvé beaucoup de plaisir ce soir-là et ont offert une ovation nourrie après le spectacle. Bref, le talent ne manque pas dans cette école et l’intérêt pour le théâtre y est définitivement vivant.

Un retour sur scène réussi pour le Théâtre Étienne-Brûlé.

Photo : Les comédiens des deux pièces saluent les spectateurs.