Afin de parvenir à répondre à la demande croissante des écoles d’immersion en matière d’apprentissage du français, l’organisme d’enseignement Voilà Learning a mis en place un outil permettant d’étancher la soif de connaissance de 170 000 élèves.

Basé sur la réalité virtuelle et disposant d’un système d’avatars similaire à plusieurs productions vidéludique à succès comme Second Life, cette plateforme se distingue malgré tout des jeux vidéo et se concentre sur l’apprentissage de la langue de Molière au moyen de caméras, discussions en direct, vidéos et présentations de type Powerpoint. 

Lancée voilà deux ans, son succès ne se dément pas : « C’est un partenariat mis en place avec plusieurs conseils scolaires en fonction de la demande régionale, explique le directeur des communications Hosni Zaouali. Nous ne pouvions pas envoyer des tuteurs dans chaque région! On a commencé avec un conseil, puis 4, puis 20. C’est devenu la première plateforme pour les écoles d’immersion. »

Vingt-quatre mois ont de fait été nécessaires pour créer cet outil, après avoir exploré plusieurs options. « La possibilité d’avoir des avatars pour appliquer la langue française était la meilleure, poursuit M. Zaouali. L’idéal, c’était de créer cette platforme. » 

Selon lui, plusieurs études montrent un impact direct sur la capacité d’apprentissage de l’enfant par ce biais, et les retours sont positifs. Mais comme toute nouveauté innovante, celle-ci fut sujette à controverse. 

En effet, proposer quelque chose d’aussi ambitieux pour Voilà Learning, qui est censé être un service d’aide aux devoirs, n’a pas toujours été vu d’un bon œil. « Tant que nous sommes les seuls à proposer cela, ça restera très populaire renchérit le directeur des communications, même pour les parents et les institutions qui s’y intéressent de plus en plus. »

Le futur de cette aventure numérique dépendra du budget alloué, car la réalité des contraintes financières est bien là. « On va continuer à grandir, à grossir, ajoute Hosni Zaouali. L’idée c’est de garder un service de bonne qualité ». 

Financé par plusieurs organismes, dont la Fondation Trillium à plus de 40 %, Voilà Learning compte sur le participatif pour assurer la bonne marche de la structure. « 200 000 brochures sont déjà parties pour la rentrée, conclut-il. Le plus important, c’est que ça reste gratuit. »

Du lundi au vendredi, de 17 h à 20 h, les élèves peuvent poser des questions en direct à des enseignants, à partir de leur ordinateur, tablette et téléphone intelligent. Originaire de Stanford, en Californie, ce procédé d’interactions humaines et virtuelles se répand de plus en plus dans le monde de l’éducation avec des résultats positifs.

Photo: Le directeur des communications de Voilà Learning Hosni Zaouali.