La soirée de lancement de la 18e édition du festival international du film francophone Cinéfranco s’est déroulée le vendredi 10 avril avec pour prémisse un cocktail permettant aux cinéphiles de prendre connaissance de la nouvelle programmation et de rencontrer l’équipe et la fondatrice, directrice générale et artistique de l’événement annuel, Marcelle Lean.    

La bonne nouvelle en 2015 est certainement la Tournée du cinéma québécois, présentée par Unis en collaboration avec Radio-Canada qui, pour la toute première fois fait un arrêt à Toronto dans le cadre du festival Cinéfranco. Du 15 au 18 avril, la Tournée présente trois longs métrages et sept courts métrages québécois en présence d’artistes et d’artisans.

Une nouvelle encourageante pour Mme Lean qui a toujours eu de la difficulté par le passé à mettre la main sur des primeurs québécoises. « Grâce à ce partenariat, dit-elle, nous avons accès enfin à des primeurs intéressantes telles que Les maîtres du suspense du réalisateur Stéphane Lapointe 

(17 avril à 21 h), et Autrui de la réalisatrice Micheline Lanctôt (15 avril à 18 h 30). Nous avons aussi un troisième long métrage que nous avions repéré en octobre dernier à Namur et qui est déjà sorti en DVD mais pas sur écran commercial. Il s’agit de Ceci n’est pas un polar de Patrick Gazé présenté en présence de l’actrice Christine Beaulieu (18 avril à 20 h). »

Ce premier passage dans la métropole canadienne marque une étape importante et s’inscrit dans les nouvelles orientations de la Tournée du cinéma québécois, l’un des événements phares de Québec Cinéma, qui se déploie désormais à l’année pour mieux s’adapter aux besoins des communautés et de ses partenaires à travers le Canada. Pas moins de huit artisans, réalisateurs et comédiens du cinéma québécois, du jamais vu pour la Tournée, viennent à Toronto afin de présenter les films projetés et discuter avec les cinéphiles.

Le samedi 18 avril dès 11 h au cinéma Bloor Hot Docs, sept courts métrages québécois seront projetés, soit Anatomie, du réalisateur Patrick Bossé, Le piment du réalisateur Patrick Aubert, Plage de sable de la réalisatrice Marie-Ève Juste, Point de mire en présence d’Ivy Yukiko Ishihara Oldford, Les enfants sauvages de Renaud Lessard, Chaloupe en présence de Sophie B. Jacques et La Canadienne française de Charles Grenier.

Lors de la soirée d’ouverture de Cinéfranco, avant la présentation de Tokyo Fiancée, Marcelle Lean en a profité pour remercier tous les partenaires et commanditaires du festival, et a indiqué en entrevue avec Le Métropolitain que pour présenter l’édition 2015, elle a dû faire face à plusieurs défis au niveau du financement privé. 

« Je ne sais pas comment nous arriverons à défrayer les coûts des éditions futures car cette fois-ci, notre source de commanditaires privés a considérablement diminué, admet la directrice artistique. En général, nous connaissions les personnes qui approuvaient les commandites pour le festival mais cette année, plusieurs sont parties à la retraite et celles qui les ont remplacées ont décidé d’investir ailleurs. Il faudra trouver d’autres sources et relancer celles que nous avions. Avec la réduction de notre équipe, nous n’avons pas le temps ni les ressources humaines pour remplir tous les documents nécessaires pour des demandes de subventions. Le temps que je consacre à ces tâches enlève du temps de qualité pour la stratégie de marketing et les autres choses que nous avons à faire pour connaître un certain succès. C’est assez difficile. » La fondatrice de Cinéfranco ne sait pas encore si elle sera de retour en 2016 mais la passion du cinéma qu’elle a su partager avec son équipe de travailleurs et ses bénévoles dévoués, et la loyauté des spectateurs du festival du film francophone dans la Ville reine aidera sûrement à la convaincre.

Photo: Les cinéphiles ont participé à un cocktail avant la projection de Tokyo Fiancée.