La Galerie Glendon présente jusqu’au 25 janvier une exposition issue d’une compétition d’art entre ses étudiants. Plusieurs prix ont été décernés, pour un succès artistique très certain.
L’éclectisme a du bon. L’éclectisme est l’apanage de ce type d’expositions. C’est aussi, peut-être, son plus grand intérêt. Les étudiants en art de Glendon proposent aux visiteurs d’admirer leurs talents et leurs œuvres. Leur talent, diamant brut, est poli par leurs professeurs. Et en particulier Marc Audette.
Diversité dans les styles, les compositions, diversité dans les couleurs et aussi dans les genres d’œuvres exposées. Photographies, sculptures, peintures. Peintures en trois dimensions, aussi. Acrylique, encaustique, huile sur canevas, aquarelle, dessin à l’encre de Chine. La diversité des méthodes est la garante de la qualité du travail.
Au total, 38 étudiants ont participé à ce concours, avec plus de 75 œuvres originales exposées. Et c’est tout le mérite d’Elisabeth Barned, commissaire d’exposition, d’avoir rendu cet ensemble cohérent. La Galerie Glendon est un bel espace. Lumineux, grand, il forme une double entité avec une large entrée qui permet un jeu sur la nature des œuvres intéressant. Les œuvres sont mises en valeur. Une tête de bouc, par exemple, qu’on croirait posée par la brise au pied d’un pylône, organise l’espace de façon admirable.
Cette exposition est le résultat, sinon le but, d’un concours d’art, arbitré par un jury. Les membres du jury qui ont eu la délicate tâche de choisir les lauréats était composé d’André Pilon (artiste visuel et photographe, membre du LABO, membre et secrétaire du conseil d’administration de BRAVO-Sud), de Joseph Muscat (artiste visuel, membre et président du conseil d’administration de la galerie Propeller) et de Jeanne-Elyse Renaud (muséologue et archiviste à Radio-Canada)
La grande gagnante de la compétition est Angela Heeseon Won, pour A Reliable Constant in Human Nature, une très belle acrylique. La légèreté et la finesse du trait, allié à la profondeur du champ donnent à cette superbe peinture un cacher unique. Le double paradoxe de la représentation d’une jeune fille regardant son téléphone intelligent, et tournant le dos à ce qui semble être une peinture classique indéfinie est admirable. Admirable aussi, le jeu avec le spectateur,
qui fait l’inverse de ce que fait le personnage principal, puisque lui, regarde une peinture. En tous cas, cette œuvre montre une grande maturité technique et une réflexion poussée.
Les autres gagnants sont Jill Butler, pour Childhood Memories, un média mixe sur bois, Franziska Trilse, Melissa Forss etTammy Moreno Garcia, Hineni. Une génération talentueuse, pour une exposition qu’il faut se dépêcher de découvrir!
Photo : Quelques-unes des oeuvres exposées