Le Toronto Summer Music Festival s’achève sur une note sucrée et francophone, le vendredi 4 août au Koerner Hall. Un programme de musique classique festif concocté par le directeur artistique Jonathan Crow permettra notamment au public de déguster des chocolats à l’écoute de la symphonie de Maxime Goulet.
La mezzo-soprano Emily d’Angelo, le violoniste Kerson Leong et l’Orchestre académique national du Canada (OANC) animeront cette soirée qui clôture d’une 11e édition consacrée au 150e anniversaire de la Confédération, autour d’artistes canadiens de renommée internationale. Les compositions de Maurice Ravel, Camille Saint-Saëns et Hector Berlioz seront aussi au programme de cette ultime représentation menée à la baguette par Boris Brott.
Le chef d’orchestre ne cache pas son bonheur : « Écouter la musique éveille les sens, donne des idées, préfigure des saveurs. La musique se sent, se ressent et se goûte; l’associer à une dégustation de chocolat est une idée originale, finalement pleine de sens ».
Le violoniste montréalais, dont la carrière l’a mené en Angleterre et aux États-Unis, a impulsé au Canada de nombreux orchestres tels celui de Kitchener-Waterloo ou l’orchestre philharmonique de Hamilton, avant de créer et diriger l’OANC, basé à Hamilton.
« C’est une équipe de grande qualité composée de jeunes diplômés et de professionnels canadiens qui se produisent partout dans le monde. J’ai conçu ce programme qui réunit chaque année 400 jeunes pour les aider à trouver un premier emploi. Ils alternent orchestre et séminaires au cours desquels on leur enseigne la musique, mais aussi l’entrepreneuriat et les nouvelles technologies de l’information afin de mieux les préparer aux réalités de la musique professionnelle », explique M. Brott qui compte 1500 diplômés depuis 30 ans.
Passionné, estimant plus s’amuser que travailler, M. Brott décrit la musique comme une profession d’amour au sein de laquelle « le chef d’orchestre doit avoir une connaissance profonde de la composition, savoir jouer d’un instrument de qualité professionnelle et savoir faire travailler gens dans une équipe avec enthousiasme, je crois que c’est le plus difficile quand vous faites face à 75 musiciens ».
Invité pour la deuxième fois, Boris Brott salue un « festival fantastique dans une des meilleures salles que je connaisse avec un directeur artistique, violoniste chambriste et professeur hors pair ».
« Je suis fier de tout ce que j’ai fait et suis comblé par cette musique qui inspire tous les gens. C’est une profession d’amour, il faut ensuite tourner cela en succès. »
À suivre le vendredi 4 août.

Photo : Boris Brott, chef d’orchestre.