Richard Caumartin
Dans le cadre de sa 39e assemblée générale annuelle, la Société d’histoire de Toronto (SHT) a déposé un bilan très positif de l’année 2024 le 12 mai au campus du Collège Boréal, autant du côté de ses activités récurrentes (visites guidées et conférences) que de l’aspect financier.
Les dirigeants de la SHT ont également annoncé des projets tels qu’une série de balados intitulée Voix franco-torontoises et leur intention de faire renaître le Sentier partagé / The Shared Path sous une plateforme numérique.
« La célébration de notre 40e anniversaire le 25 septembre 2024 fut certainement pour moi et tous un moment marquant de l’année vu que nous avions parmi nous deux des fondateurs, Danièle Caloz et Maurice Jouenne, et ce, tout à fait par hasard vu qu’ils résident tous les deux en dehors du Canada maintenant. Toutefois, ils suivent nos activités et envoient régulièrement des messages d’encouragement et de félicitations – notamment pour nos nouveaux bulletins », raconte la présidente de la SHT, Rolande Smith dans son rapport.
La SHT a programmé cinq conférences à l’Alliance française de Toronto et la conférence théâtrale de juin 2024 de Christian Bode sur Wilfrid Laurier et ses politiques d’immigration a connu un grand succès. Il en fera une autre le mercredi 4 juin 2025 sur Robertine Barry, première journaliste canadienne-française.
« Quant au programme Historitours, il est de plus en plus populaire grâce à la qualité et la variété des visites guidées par notre équipe de guides passionnés et j’appuie sur cet adjectif, oui ils sont très qualifiés mais c’est leur passion qui enrichit chaque visite. Ils ont offert 18 visites au cours de la dernière année. L’ajout de visites en soirée pendant la semaine a été un succès. Historitours entame sa 15e année et les détails des dates et des lieux sont toujours affichés sur notre site web et nos médias sociaux Facebook et Instagram », ajoute Mme Smith.
L’organisme a aussi octroyé deux Prix Jean-Baptiste-Rousseaux en 2024, le premier à Paulette Collet pour avoir créé une troupe de théâtre à l’Université de Toronto qui ne joue qu’en français il y a plus de 50 ans, et le second à Gilles Huot, un des guides de la SHT, pour son travail avec l’appui de l’équipe des guides francophones du Musée royal de l’Ontario pour l’instauration de plus de services en français.
« En suivant les services en français dans les musées, la Ville de Toronto gère une dizaine de petits musées à travers la ville, en général des maisons patrimoniales telles la Montgomery Inn dans l’ouest, la Maison Spadina et d’autres. La SHT s’est présentée devant le Conseil consultatif des affaires francophones de la municipalité pour demander des services en français dans ces musées qui sont gratuits et qui offrent d’excellents programmes auxquels les élèves des écoles francophones ne peuvent pas avoir accès. Une motion a été déposée auprès du département culturel de la Ville et notre équipe continue de suivre les débats du comité », ajoute la présidente.
La SHT entame sa cinquième décennie avec de nouveaux postes d’administrateurs pour répondre à l’évolution de ses activités. Ainsi, au sein de son conseil d’administration, on y retrouve des personnes responsables de l’informatique et l’innovation, des projets et subventions, des bénévoles et de la coordination, des relations publiques, du réseautage, partenariat et membriété. Rolande Smith reste à la présidence pour assurer une transition vers un conseil d’administration « rajeuni qui englobe toutes les compétences nécessaires à un bel avenir ».
La rencontre s’est terminée avec une conférence de Gilles Marchildon, directeur du campus torontois du Collège Boréal, sur son histoire de « L’école de la Résistance » à Penetanguishene suivie d’une visite guidée du campus.
Photo : De gauche à droite : Gilles Marchildon et les administrateurs de la SHT Guillaume Gogo, Rolande Smith, Mathieu Torres, Catherine Frelin, Marie Oriou et Dominique Guillaumant (Crédit : Zolen Jolene)