Les deux dernières années ont été difficiles à gérer pour l’Association des francophones de la région de York (AFRY). La pandémie de COVID-19 a entraîné l’arrêt complet des activités culturelles et sociales, ainsi que la fermeture de ses deux garderies pendant plusieurs mois. Cela a porté un dur coup sur les ressources humaines et les revenus de l’organisme.


C’est le message principal qui est ressorti du rapport annuel du président de l’AFRY, Rémi Nolet, et présenté dans le cadre de l’assemblée générale virtuelle du 24 avril. Au cours de la pandémie, 12 employés sont partis et depuis, 11 nouvelles personnes ont été embauchées.


« Au cours des deux dernières années, nous avons certainement pu, de temps à autre, nous sentir seuls ou même délaissés, en raison de l’isolement, aux changements ou même des bouleversements des vagues qui nous frappent tous l’une après l’autre, explique M. Nolet.


« Cela dit, ces moments de solitude mènent aussi à de grandes opportunités de réflexion profonde sur ce qui compte vraiment : nos familles, nos amis et notre communauté. Les deux dernières années sont derrière nous maintenant. Cependant, l’AFRY, tout comme plusieurs d’entre nous, a vécu ces vagues d’émotions qui ont accompagné cette deuxième année de pandémie, avec ses hauts et ses bas. En 2021, l’AFRY a entrepris de grandes réflexions.»


Il faut rappeler que l’ancienne directrice générale de l’AFRY, Nadia Martins, a quitté ses fonctions en décembre 2020 pour être remplacée dans l’intérim par sa directrice adjointe, Joannie Blais. Puis, Mona Babin a pris la relève jusqu’à ce que le conseil d’administration finisse par embaucher, en septembre 2021, son directeur général actuel Jean Grenier Godard.
Quant aux raisons de tous ces chambardements des ressources humaines, le président explique en entrevue : « Certains départs ont été causés par l’instabilité du départ de la direction générale, puis la situation à l’intérim avec Joannie Blais et Mona Babin, admet Rémi Nolet.


« Plusieurs personnes ont quitté leur poste dans notre secteur communautaire à cause des restrictions sanitaires occasionnées par la pandémie. Tous les programmes et activités ont été annulés, nos garderies ont fermé, alors certains employés ont décidé de rester à la maison avec leurs enfants.


« Des fonctions ont alors été redéfinies. Certaines tâches administratives ont été effectuées en télétravail.
« Puis il y a eu une grande période de réflexion et de remise en question, et d’autres employés ont décidé de se rapprocher de leur famille et de quitter la région. Ce n’était pas facile pour personne. Notre défi maintenant est le développement communautaire, car les ressources humaines et les subventions sont difficiles à trouver.


« Nous devrons développer une synergie entre nos services de garderies, le secteur culturel et les autres services, et concentrer nos efforts sur ce que l’on croit être capable d’offrir. »
Pour le directeur général, 2021 aura été une année de transition. « Il a fallu faire avec les conséquences de la COVID-19 et nous n’étions pas, comme tant d’autres, particulièrement prêts à affronter tout cela, raconte Jean Grenier Godard.


« Il a fallu assumer les effets dommageables de la pandémie sur les relations, sur les échanges, sur la communication, sur la production et la livraison de nos services. Nous avons eu le sentiment de ne pas avoir pu être proches de notre communauté et cela a été frustrant.


« Au-delà de son offre bien connue de garderies et de camps d ’été, l’AFRY a consolidé son activité avec l’IRCC. Elle s’est concentrée ensuite sur l’amélioration qualitative et quantitative de ses offres et a souhaité mettre en place une structure pour favoriser le développement d’une intelligence collaborative pour créer des projets communautaires porteurs de sens. Tout cela grâce à une équipe motivée et compétente dont je suis très fier. Fier également d’être, ensemble, passés au travers de cette période troublée. »


Après l’approbation des rapports par les membres, le président a demandé à l’assemblée de voter sur une motion spéciale pour changer le nombre minimal d’administrateurs au sein du conseil d’administration (CA) dans les statuts et règlements à neuf membres élus. L’assemblée a approuvé avant d’élire par acclamation et de reconduire quatre personnes au sein du CA. Il s’agit de Daniel Niesing, Yaya Touré, Sylvie Lessard et Anne-Marie Dubuc. Il restera un poste à pourvoir au conseil d’administration.

Photo: Rémi Nolet