Qu’arrive-t-il lorsque des centaines de personnes décident un jour d’agir pour embellir leur ville et d’améliorer ainsi leur cadre de vie? Les organisateurs de la journée 100 en 1 jour Toronto 2014 avaient bien hâte de voir ce qu’il adviendrait de cette initiative entreprise dans quatre grandes villes canadiennes le 7 juin dernier. 

Parmi les 174 interventions qui visaient à transformer notre ville en un jour, l’initiative de Dave Corrigan, le directeur de la compagnie Harbourfront Canoe & Kayak Centre, avait pour mérite de joindre l’utile à l’agréable. 

Les instructions étaient simples et le projet alléchant : de donner rendez-vous au centre nautique qui se trouve au pied du Centre Rogers en fin d’après-midi, apporter des gants de jardinage et se rendre en canot voyageur aux îles de Toronto pour ramasser les déchets. Achever enfin l’intervention par un barbecue au bord de l’eau la nuit tombée. 

Une vingtaine de pagayeurs avaient répondu à l’appel, notamment quelques francophones et francophiles. Magali Julien, une jeune femme d’origine française installée à Toronto depuis une quinzaine d’années, se rend souvent aux îles à bord de son kayak. La francophile torontoise Sara Winnett et l’Acadienne Lise Babin faisaient également partie de l’expédition. 

Propulsé par des pagayeurs pleins d’entrain, le gros canot voyageur mit à peine une vingtaine de minutes pour effectuer la traversée vers les îles. Premier arrêt : l’île aux serpents, un tout petit îlot fréquenté par les citadins en quête d’un espace naturel pour pique-niquer ou même faire du camping. Au premier abord, pas de trace de sacs ou de bouteille en plastique. Charlotte Alix-Martin, élève dans une école francophone de la ville, choisit alors de se diriger en compagnie de son père vers la plage qui fait face à la ville. En quelques minutes, elle a déjà recueilli assez de détritus pour remplir un quart de son sac. 

L’île Ward est la prochaine destination. Les canaux intérieurs des îles constituent un véritable havre de verdure à quelques encablures du centre-ville. Dave Corrigan fait remarquer qu’on a répertorié pas moins de 275 espèces d’oiseaux dans l’archipel. Les plaisanciers profitent de cette belle journée ensoleillée pour faire le ménage à bord de leur embarcation mise à quai. Si la plage nord de l’île Ward est relativement propre, celle qui fait face au large sur la côte sud est, quant à elle, jonchée de bouteilles et de verres en plastique, restes des nombreuses fêtes qu’accueille cette magnifique plage dès les premières chaleurs. Là, le groupe remplit une dizaine de sacs en l’espace de 20 minutes.

Photo : Des pagayeurs pleins d’entrain propulsent le canot voyageur vers les îles.