L’organisme People of Motherland présentait le 15 février dernier la quatrième édition du concours Miss Awoulaba Canada à Toronto. Le mot Awoulaba signifie en akan (ethnie lagunaire de Côte d’Ivoire) « la reine de la beauté ». Contrairement au traditionnel concours de beauté, cet événement tente plutôt d’explorer, de célébrer et de reconnaître l’intelligence, le charme, l’élégance et l’expression de la beauté féminine avec toutes ses rondeurs dans un corps sain. Valoriser l’harmonie du corps quelque soit sa stature.

Le concours vise aussi à conquérir la contribution de la femme à travers son sens du leadership, son sens des affaires et son sens de la famille. L’idée est inspirée d’un événement similaire organisé en Afrique occidentale. Ce sont Georgette Amihere et Olga Lambert, deux amies impliquées dans de nombreux projets communautaires de la région de Toronto, qui s’étaient donné comme objectif au printemps 2010 de créer une plateforme pour valoriser les jeunes femmes de taille forte obsédées par la minceur et la perte de poids sans contrôle. Cherchant à se différencier des autres galas de beauté, Miss Awoulaba Canada est plus un effort personnel sur « l’estime de soi, le développement de la confiance personnelle et une occasion pour ces jeunes femmes d’être à l’honneur, de montrer leur talent et de prouver à la communauté que la beauté peut s’exprimer autrement.

La soirée, animée par Justin Djédjé et Munzungu Nzeyedio, avait lieu au Daniels Spectrum. D’entrée de jeu, il y a eu projection sur écran géant d’une vidéo assez percutante de commentaires recueillis de jeunes adolescentes sur leur perception de la beauté et, si elles le pouvaient, ce qu’elles aimeraient changer de leur apparence physique. Ce court métrage produit par Dove en a surpris plus d’un dans la salle par les réponses obtenues.

Puis, une participante de Miss Awoulaba 2013 a expliqué le mandat du concours avant l’entrée en scène des huit candidates de l’édition 2014. Elles ont offert une danse de groupe suivie d’une introduction individuelle. La démonstration de talent pour chaque candidate (danse ethnique, théâtre et chant par exemple) ont permis au public d’apprécier le spectacle et aux juges de choisir les meilleures. Le défilé en tenue de soirée suivi d’une question d’un juge tirée au hasard a donné l’opportunité aux jeunes femmes de s’exprimer librement.

Juste avant le dévoilement des récipiendaires, le percussionniste de renommée internationale Amadou Kienou du groupe Iju Vudu African Dance a fait danser les spectateurs sur la scène, jeunes et moins jeunes, ainsi que les juges, avant de remettre aux enfants participants un t-shirt avec le logo de Miss Awoulaba Canada. Enfin, le grand moment est arrivé aux petites heures du matin avec la parade royale des candidates et le dévoilement du nom des gagnantes.

Les prix Miss Convivialité et Miss Populaire ont été remis respectivement à Shannon Marshalleck Thompson (originaire de la Jamaïque) et Annabelle Lebon de l’Île Maurice pour leur personnalité et leur esprit d’entraide. Et la couronne de Miss Awoulaba Canada 2014 est maintenant portée par Monique Maboufin, une Camerounaise de 29 ans qui travaille dans le domaine de la finance et est une adepte de judo. Elle a reçu un montant de 1000 $ et autres produits de beauté offerts par les commanditaires. Au cours de la prochaine année, la nouvelle reine de l’expression féminine devra accomplir une action bénévole qui viendra en aide à sa communauté, que ce soit ici ou dans son pays d’origine.