La Société d’histoire de Toronto (SHT) offre maintenant deux visites autoguidées sur le développement de la ville de Toronto en lien avec les francophones et les Premières Nations. Ces documents guident les intéressés vers des endroits qui ont formé la métropole d’aujourd’hui.

« Ça m’étonne que les gens ne soient pas plus curieux de leur ville, de l’endroit où ils habitent », partage Rolande Smith, ancienne présidente de la SHT, créatrice d’une visite autoguidée et coordonnatrice de programmation au conseil d’administration de l’organisme.

« Au contraire, j’ai voulu connaître ma ville. J’ai commencé par les noms de rues. Ces personnages m’ont menée vers d’autres sujets et, au final, ils sont devenus mes ancêtres », affirme-t-elle avec passion.

Dans sa visite autoguidée, Mme Smith aborde l’évolution des congrégations, l’histoire des églises et l’évolution de Toronto à travers ses lieux de culte. La visite entraîne le visiteur aux alentours des rues Dundas, College et Spadina. L’autre visite fait découvrir les plages de l’ouest de la Ville reine et du développement de ce secteur.

« Pas besoin d’être expert sur un sujet, si quelqu’un veut créer une visite il suffit d’être passionné, intéressé par un sujet et curieux. Après, il est possible de trouver les sites historiques et des petites anecdotes », explique-t-elle. Pour les futurs créateurs de visites, il est possible d’en faire en fonction d’un fait historique, d’un quartier particulier ou même sur l’architecture des bâtiments. Ensuite, il suffit de faire appel à des ressources historiques, des illustrations dans le document d’appui et, bien sûr, d’y ajouter une touche personnelle. Il faut aussi penser aux endroits où s’arrêter afin de ne pas bloquer la circulation ou encore pour se protéger de la pluie.

« Avec la pandémie, nous faisions aussi des visites guidées dans le quartier gai pour parler de son évolution et celle de la communauté LGBTQ+ à Toronto », ajoute Mme Smith. Il y a d’ailleurs trois vidéos sur le sujet offertes sur le site Web de la SHT.

« Quand les gens me répondent « qu’ils ne savaient pas » d’un air surpris, j’ai l’impression d’avoir fait mon devoir de les sensibiliser à leur environnement, à leurs origines », affirme-t-elle. Malheureusement les élections municipales sont toujours celles avec le pourcentage d’électeurs le plus faible. « Peut-être que si les gens s’intéressent à l’histoire de leur ville, ils voudront s’impliquer davantage », avance-t-elle.

En plus des visites guidées (autoguidées à l’heure actuelle), la SHT présente des conférences au cours de l’année en partenariat avec l’Alliance française. Les conférences abordent des sujets variés tels que la guerre froide, l’avenir du Web en français, etc. Les renseignements se trouvent sur le site Web de la SHT.

Mme Smith donnera aussi une conférence le 20 octobre à 19 h au Club Richelieu de Toronto sur les sculptures qui composent l’art public à Toronto.