C’est l’été et l’envie de faire une vente de bric-à-brac se fait plus pressante. Après deux ans enfermés chez soi avec tous ces objets ou vêtements qui ne servent plus, il n’est pas étonnant de vouloir s’en débarrasser! Mais bon nombre des résidents de Toronto vivent dans des condos… alors que faire?

Souvent les gros immeubles, même lorsqu’ils ont une petite cour qui donne sur la rue ou un bout de trottoir plus large et long, refusent catégoriquement que des locataires s’y installent pour quelques heures par un dimanche ensoleillé.

C’est dommage, car il est alors possible d’apercevoir aux poubelles des meubles intéressants et autres trésors abandonnés lors d’un déménagement. Des articles qui auraient profité d’une seconde vie avant de finir au dépotoir, contribuant ainsi à la pollution de l’environnement.

De plus, les plateformes d’achat en ligne requièrent bien trop d’ouvrage pour chaque article individuel. Alors que Marketplace et Kijiji peuvent fonctionner pour des articles de plus grande valeur, les gens ne s’intéressent pas à quelque chose d’une valeur de 5 $. Et les plateformes de vente de vêtements n’ont que du succès pour des articles vraiment uniques et encore, chaque article se vend individuellement et doit être emballé et envoyé par la poste.

Les parcs semblent alors une bonne solution de remplacement. Agissant comme une grande cour arrière, il peut y avoir beaucoup d’achalandage et plusieurs démographies. Malheureusement, c’est un espace public et les Torontois n’ont pas la permission d’y installer un présentoir. Par contre, si les objets en vente occupent un espace raisonnable, ne dérangent personne et qu’aucun policier n’y passe, c’est tout à fait possible de s’installer pour un après-midi.

En fait, à Toronto, pour faire respecter les lois, les policiers fonctionnent avec un système d’avertissement avant de passer aux sanctions. Donc, si un policier s’intéresse suffisamment à votre vente de débarras pour la fermer, il vous donnera d’abord un avertissement interdisant d’opérer dans les endroits publics, rien de plus.

Un autre endroit à considérer est un bout de trottoir dans un quartier résidentiel, adjacent à une artère importante. Les rues Queen Ouest et Bloor Ouest ont souvent des espaces de trottoir plus larges près d’un lieu public – ce qui offre le côté occupé de la rue sans être devant une propriété privée.

Si le choix d’une vente-débarras dans un lieu public a été fait, il est primordial d’y apporter seulement ses meilleurs articles et de rapporter tout ce qui n’a pas été vendu. Les surfaces récréatives de la ville ne sont pas un dépotoir personnel.

Bref, il n’est pas rare d’apercevoir des gens sur les coins de rue qui vendent babioles, livres et bijoux. Certains d’entre eux sont de vrais artisans, mais d’autres font simplement une épuration personnelle s’assurant la continuité du cycle de vie d’articles en excellente condition. Vive le recyclage!

PHOTO (crédit : Élodie Dorsel) – Petite vente de bric-à-brac sur la rue Queen