« Ça fait deux ans que je suis en télétravail et un de mes projets dont je suis fière, c’est d’avoir complété « Ne grandis pas/Never Grow Up », révèle l’artiste Karen Vanderborght. Elle célèbre la présentation de son jeu à son premier public. « Notre but est, éventuellement, d’en faire un jeu VR mais pour l’instant, avec les restrictions de la pandémie, nous en avons fait une installation interactive Kinect » précise-t-elle lors du vernissage.

Ne grandis pas se propose comme une expérience un peu farfelue de danse et de participation visant à sensibiliser au traumatisme psychologique que peut provoquer la maltraitance des enfants.

« J’ai grandi dans une famille avec une mère qui avait des troubles comportementaux et souvent, c’est seulement dans la quarantaine que l’enfant qui a vécu ça, observe l’impact sur sa vie et commence sa guérison », partage l’artiste. Selon elle, même en discutant de son idée de projet dans son cercle, elle a été surprise du nombre d’amis qui avaient vécu une enfance difficile et avaient des parcours semblables au sien.

Le jeu est joyeux et coloré. Il approche ce sujet d’une façon qui laisse place à la discussion sans être trop intense. « Le jeu est une forme de résilience chez les enfants et les adultes. C’est un moment que l’on prend pour créer une autre dimension, un espace où l’on peut se détendre et vivre dans un monde complètement de notre création », affirme Mme Vanderborght.  

« Au début, ce n’était que du texte et des petits sketches. Puis avec Gillian Blekkenhorst, nous avons commencé le travail sur le tableau blanc en ligne », explique-t-elle. Le processus s’est fait entièrement en ligne, et certains membres de l’équipe se sont rencontrés en personne grâce à l’installation finale au Labo.

La musique est l’œuvre de Mehdi Cayenne, un artiste qui colle parfaitement aux vibes excentriques du projet.

La prochaine étape consiste à amener le jeu vers des plateformes pour que tout le monde y ait accès. « Il n’y a jamais de bons moments pour parler des enfances difficiles dans les cercles sociaux. J’espère que ce jeu pourra offrir une ouverture pour en parler afin d’alléger ces traumatismes », conclut Karen Vanderborght.

Pour suivre l’évolution du jeu du collectif Krakxr, consulter les médias sociaux suivants : Facebook (https://www.facebook.com/krakxr), Instagram (https://www.instagram.com/krakxr/) et Twitter (https://twitter.com/krakxrco).

PHOTO – Karen Vanderborght a présenté l’exposition sur Zoom.