Le nouveau variant préoccupant Omicron de la COVID-19 est exactement cela : préoccupant. À l’Assemblée législative de l’Ontario, l’opposition urge le gouvernement Ford d’agir rapidement pour protéger la population contre cette nouvelle souche du virus.
C’est en insistant sur les dangers posés par l’arrivée du variant Omicron que le principal parti d’opposition à Queen’s Park a passé son lundi matin (le 29 novembre) à demander au premier ministre Doug Ford d’en faire plus pour protéger les Ontariens.
« Que fait [le gouvernement] pour s’assurer que les Ontariens soient protégés contre ce variant, d’autant plus que nous prévoyons de nous réunir avec nos proches pendant les Fêtes? », a demandé la cheffe néo-démocrate Andrea Horwath, durant la période de questions.
Même si le variant a déjà été décelé en Ontario et qu’il se propagerait, selon les experts, encore plus vite que le Delta, la ministre de la Santé, Christine Elliott, juge que la meilleure défense contre Omicron est aux frontières.
Celle-ci s’est dite « très satisfaite » des mesures que le gouvernement fédéral a prises jusqu’à présent pour assurer le dépistage des personnes qui ont voyagé dans les pays d’Afrique australe où le variant a été repéré.
Christine Elliott a fait savoir que son gouvernement est en pourparlers avec Ottawa pour que tous les voyageurs de retour au pays, peu importe d’où ils proviennent, se soumettent à un test de dépistage de la COVID-19.
« Nous sommes toujours en apprentissage à propos de ce virus, il y a tant de choses qu’on ne sait pas. Nous concentrons nos efforts auprès du gouvernement fédéral », a-t-elle affirmé.
Le porte-parole du dossier de la santé chez les libéraux John Fraser croit quant à lui que le gouvernement ontarien doit prendre pour acquis que le variant se propage déjà plus qu’on le pense en Ontario.
Levée hâtive des restrictions?
Plusieurs s’inquiètent à propos de l’intention du gouvernement ontarien de lever certaines restrictions de santé publique au cours des prochains mois.
Le 22 octobre, la province avait annoncé que toutes les mesures de santé publique, y compris le passeport vaccinal et le port du masque, seraient levées d’ici la fin mars 2022.
Aux dernières nouvelles, la province prévoit toujours entamer la levée de l’exigence d’une preuve de vaccination dans certains endroits, comme les restaurants, à compter du 17 janvier prochain.
Cette idée aurait dissuadé certaines personnes de se faire vacciner contre la COVID-19, croit Andrea Horwath. « C’est dangereux de faire de telles promesses », craint-elle.
Selon la ministre de la Santé, il est toujours trop tôt pour se prononcer, mais elle n’exclut pas de repousser la date.
« Le Dr Kieran Moore [le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario] a été clair quand il a présenté le plan initial. Si les circonstances changent, comme on le voit aujourd’hui avec le variant Omicron, nous devrons en rester où nous en sommes et réévaluer la situation », a précisé Christine Elliott.
SOURCE – Émilie Pelletier, La Presse canadienne, IJL Le Droit