Le 18 novembre, le Musée des beaux-arts de l’Ontario a marqué le premier anniversaire de la mort de l’artiste de réputation internationale Rita Letendre (1928-2021) en présentant son œuvre. La légendaire peintre a laissé derrière elle une impressionnante collection d’œuvres monumentales.

Sa carrière d’artiste-peintre débute dans les années 1940 quand elle joint le groupe d’artistes abstraits de Montréal, Les Automatistes et Les Plasticiens. Souvent la seule artiste féminine du groupe lors d’expositions, elle s’est éloignée de leur approche à la peinture, la trouvant trop restrictive. Voulant exprimer avec force toute la vigueur de la vie, Mme Letendre a travaillé avec divers matériaux incluant les huiles, les pastels, les acryliques, utilisant ses mains, un couteau à palette, des brosses, des pinceaux, et uniquement un pistolet vaporisateur qu’elle a commencé à utiliser en 1971.

Son père était Québécois et sa mère était Abénaki. À 14 ans, elle s’installe avec sa famille à Montréal. À partir de 1948, elle fréquente l’École des Beaux-Arts de Montréal qu’elle quitte en 1950 pour fréquenter le groupe des Automatistes. Elle participe d’ailleurs avec ce groupe à l’exposition La matière chante en 1954. De 1965 à 1970, Rita Letendre a vécu à Los Angeles, où elle a suivi des cours de gravure et a réalisé en 1965 une murale intitulée Sunforce pour le California State College de Longbeach. Elle s’est établie à Toronto en 1970.

Le fonds d’archives de Rita Letendre est conservé au Musée national des beaux-arts du Québec. Une rétrospective de l’œuvre de Rita Letendre intitulée Rita Letendre: Fire and Light a eu lieu au Musée des beaux-arts de l’Ontario du 29 juin au 17 septembre 2017. Ce fut la première rétrospective à lui être consacrée au Canada anglais. Aujourd’hui encore, le Musée présente l’œuvre d’une vie, une œuvre colossale qui a marqué l’histoire de la peinture moderne.   

La peintre innovatrice de l’abstrait aurait eu 94 ans le 1er novembre.

Photo :Rita Letendre dans son studio à Toronto en 2010. (Photo : archives Le Métropolitain)