Le 10 novembre dernier, le Comité local en immigration francophone (CLIF) de Toronto conviait la communauté à faire un état des lieux des programmes et procédures entourant la venue des nouveaux arrivants.
Le fait qu’une attention particulière ait été accordée à la Ville reine au cours des présentations n’a pas semblé ennuyer l’assistance qui était composée en bonne partie de représentants de comités du même genre de partout dans le sud de la province.
En fait, que les participants aient un intérêt spécial pour la question de l’immigration était sans conteste une bonne chose puisque les présentations étaient passablement techniques.
Ainsi, Sam Cherid, directeur adjoint à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), a passé en revue les caractéristiques de ce ministère fédéral et surtout du Réseau d’établissement de l’Ontario.
Le programme à cet effet finance des fournisseurs de services et noue des partenariats afin d’accompagner les immigrants dans leur parcours depuis leur pays d’origine.
Une vaste gamme de services sont offerts (formation linguistique, employabilité, connexions communautaires, etc.) et le parcours d’accueil et d’intégration francophone possède des particularités qui ont été mises en place avec notamment pour objectif d’atteindre, d’ici 2023, la cible de 4,4 % d’immigrants de langue française à l’extérieur du Québec.
Antoine Desnoyers-Hamel, agent de sensibilisation à IRCC, s’est quant à lui attardé aux ressources mises à la disposition des employeurs.
Les modalités d’embauche à l’étranger en fonction des qualifications et de la demande lui ont fait décrire comme un « mythe » l’idée selon laquelle les employeurs doivent attendre longtemps avant de pouvoir recruter du personnel en dehors du pays.
Qui plus est, le besoin de main-d’oeuvre francophone en milieu minoritaire peut aussi contribuer à faire tomber les restrictions, notamment l’Évaluation de l’impact sur le marché du travail.
De son côté, Jennifer Gray, conseillère principale en programmes au ministère du Travail, Formation et Développement des compétences, a abordé le Programme ontarien des candidats à l’immigration. Celui-ci s’adresse aux travailleurs étrangers dont la formation ou les compétences les rendent aptes à s’insérer sur le marché du travail ontarien.
Ce programme est divisé en trois catégories, c’est-à-dire Offre d’emploi, Affaires et Capital humain, cette dernière incluant les travailleurs qualifiés francophones du Programme ontarien Entrée express. D’ailleurs, la cible de 5 % de candidats francophones a été dépassée annuellement depuis 2018.
Vera Dodic, directrice du Bureau des nouveaux arrivants de la Ville de Toronto, a clôturé la portion de la soirée consacrée aux présentations en brossant le portrait de la capitale ontarienne.
Quatrième ville en importance en Amérique du Nord, Toronto accueille 25 % de tous les résidents permanent au Canada. Cependant, seul 2,3 % des résidents de la ville (soit 63 055 personnes selon le recensement de 2016) sont francophones.
En ce qui concerne les immigrants de langue française en Ontario, 32,7 % s’y sont établis, et ils y disposent, comme tout résident, de nombreux services mis à leur disposition par la ville qui est désignée sous la Loi sur les services en français.
C’est avec les questions de l’assistance que s’est terminée cette activité qui s’est déroulée dans le cadre de la Semaine nationale de l’immigration francophone.
PHOTO – Vera Dodic, directrice du Bureau des nouveaux arrivants de la Ville de Toronto