Chrismène Dorme

Du 13 au 27 novembre, le Théâtre Spadina de l’Alliance française devient le cœur du cinéma avec l’édition 2025 du Festival du film de l’Union européenne (UE). Cette année, le Festival propose une sélection exceptionnelle de 28 films européens provenant de 28 pays, offrant ainsi un aperçu fascinant de la création cinématographique contemporaine du Vieux Continent.

Fidèle à sa vocation, le Festival 2025 propose une programmation diversifiée, allant des films primés aux nouvelles voix du cinéma européen. Des récits poignants sur la résilience, les bouleversements politiques et sociaux, ainsi que des histoires d’intimité et de lutte, se croisent dans cette sélection qui traverse l’Europe géographiquement et culturellement.

Jérémie Abessira, directeur général du Festival, souligne la richesse de cette édition : « Beaucoup de films sont réalisés par des femmes ou présentent des personnages féminins forts. D’autres abordent des questions cruciales telles que les droits de l’homme et les grands enjeux sociaux ou politiques, souvent en revisitant les moments les plus tumultueux de l’histoire de chaque pays. »

Les spectateurs découvriront un éventail de genres allant de la comédie au film à suspense, en passant par le drame et le documentaire. Cette variété promet un voyage cinématographique captivant, avec des récits qui résonnent au-delà des frontières européennes.

L’édition 2025 du Festival s’ouvrira sous le signe de l’humour et de la réflexion avec The Land of Short Sentences. Cette comédie délicieuse, adaptée du roman à succès de Stine Pilgaard, suit une jeune femme qui, après avoir suivi son mari dans une petite ville rurale du Danemark, cherche à s’adapter à son nouvel environnement.

Plusieurs films francophones sont au programme : Simon, une comédie rocambolesque de Cédric Khan, plonge dans les coulisses chaotiques d’un tournage cinématographique, où un cinéaste tente de réaliser un film sur la lutte des ouvriers, tout en étant confronté à des crises internes et une équipe en grève. La satire sur le monde du cinéma, portée par un casting d’acteurs renommés, dévoile les coulisses du processus créatif.

Parallèlement, Omen, un drame poignant du réalisateur belgo-congolais Baloji, suit le retour d’un homme au Congo pour affronter les croyances traditionnelles et les défis sociaux de son héritage.

Au-delà des projections, les cinéphiles pourront se retrouver au café de l’Alliance française, ouvert chaque soir pour échanger et discuter des films vus ou à venir. « C’est un lieu rare à Toronto. Un espace où le public peut se retrouver, réfléchir et discuter après les projections. Peu de festivals offrent une telle opportunité d’échange autour du cinéma », explique Jérémie Abessira.

L’objectif du Festival du film de l’UE reste inchangé : rendre le cinéma européen accessible à tous. « C’est un Festival gratuit, intimiste, mais exigeant, qui donne un aperçu unique de chaque pays », souligne-t-il.

L’édition 2025 marque un tournant dans la manière dont le cinéma européen est présenté à l’international. En mettant l’accent sur des films puissants, diversifiés et profondément humains, il s’impose comme l’un des rendez-vous incontournables pour les amoureux du cinéma d’auteur et de la diversité culturelle.

« Notre ambition est de rester un Festival accessible et intimiste, mais aussi exigeant. Il offre une véritable immersion dans l’Europe, à travers ses histoires, ses cultures et ses manières de filmer le monde », conclut Jérémie Abessira.

Photo : Jérémie Abessira, directeur général du Festival du film de l’UE