L’écrivain français Sylvain Prudhomme était de passage à Toronto pour le Festival international des auteurs (IFOA). Cette visite a été également rythmée par une rencontre littéraire le 24 octobre organisée par le Consulat de France en partenariat avec l’Alliance française. L’écrivain a répondu aux questions d’Alexis Tcheuyap, directeur du Département d’études françaises à l’Université de Toronto, et du public présent.
C’est au Cameroun, au Burundi, au Niger ainsi qu’à l’île Maurice que l’auteur passe son enfance. Il quitte le continent africain et s’installe à Paris pour ses études de lettres. Toujours fasciné par l’écriture, il devient auteur et publie six livres en français qui ont pour toile de fond l’Afrique. Cette année, il franchit une nouvelle étape dans sa carrière avec la publication en anglais de son premier livre Les Grands, traduit par Jessica Moore.
Pour trouver ses inspirations, M. Prudhomme puise dans sa vie personnelle et familiale. Dans le livre Là, avait dit Bahi, il évoque avec passion la vie d’un chauffeur de camion qui se remémore les souvenirs de la ferme où il a travaillé 50 ans plus tôt. Une histoire puisée directement dans le passé de son grand-père, ancien colon en Algérie et propriétaire d’une ferme.
Au fil de l’entrevue, Sylvain Prudhomme se confie et le public découvre beaucoup sur lui. Écrire sur des sujets qui le touchent, sur des personnes réelles, est important pour l’auteur. « S’il y a des personnages qui sont de purs êtres de fiction, je suis frappé de voir qu’ils ont beaucoup moins de complexité, beaucoup moins de nuances. » Il va donc puiser dans sa vie et dans ses rencontres. « Tout de suite, ça m’aide à incarner le personnage. Ça le rend plus réel », confie l’écrivain.
L’auteur a aussi profité de l’occasion pour livrer quelques secrets sur l’écriture de son prochain roman qui se passera en France. Il a même piqué la curiosité du public en évoquant le fait qu’il a découvert cet été que son grand-père a eu un fils caché vivant en Allemagne. Un nouveau sujet de roman tout trouvé : « J’ai envie de raconter cette histoire », a conclu M. Prudhomme.
Photo : Sylvain Prudhomme.