Si vous ne reconnaissez pas votre corps ou vos habitudes depuis un an, vous n’êtes pas seul! Plusieurs réalités ont eu une multitude d’impacts sur le fonctionnement mental au sein du quotidien. La société passe plus de temps à la maison qu’auparavant, alors quel meilleur moment pour remettre en question sa nutrition et sa relation avec la nourriture.

Les diètes c’est vieux jeu. De plus en plus de gurus de santé se nourrissent intuitivement sans poser de règles alimentaires strictes. Avant tout, ils croient que le corps humain est plus intelligent et le mieux placé pour savoir ce dont il a besoin. Tant que l’écoute intérieure est présente, le corps nous mènera vers la réponse à nos questions de santé – en activité physique, en repos et bien sûr en nutrition.

En fait, le domaine de la nutrition est très politique. Lisa Kilgour, elle-même nutritionniste, explique que dans les années 1970, le gouvernement des États-Unis a fait quelques recommandations alimentaires pour adresser la hausse des conditions cardiaques et le développement de cancers.

Les parties impliquées comme l’industrie de la viande et des produits laitiers ont tout de suite répliqué avec mécontentement. Les recommandations sont devenues plus pointues sur le gras trans ou les grammes de sucre, etc. Des cauchemars à calculer qui requièrent des professionnels. C’est un exemple très concret du capitalisme bien en action au sein de l’alimentation.

L’alimentation intuitive se veut libératrice, c’est le contraire d’être pris entre toutes les recommandations qui étourdissent. Pour débuter, les gens sont invités à faire la paix avec les aliments. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise bouffe, pas de bons ou mauvais moments pour manger, pas de restrictions stressantes, pas de négativité autour de l’alimentation.

De toute façon, l’hormone de stress se manifeste entre autres en tant que prise de poids ou perte de libido… pas très intéressant. Ce qui est à prioriser, c’est l’équilibre entre ce qu’on appelle les aliments macros : les protéines, les gras et les glucides. Tout est de mise en rotation!

Aeryon Ashlie, nutritionniste à Vancouver et adepte de l’alimentation intuitive affirme dans son Webinaire : « La bouffe n’est pas l’ennemie, il faut simplement rester à l’écoute de ses besoins nutritifs au-delà des émotions qui y sont rattachées ». 

Il faut manger quand on a faim et s’abstenir lorsqu’on n’a pas faim. La nutritionniste mentionne qu’avant de manger, elle se demande si elle a réellement faim. Mange-t-elle pour couvrir sa tristesse? Mange-t-elle parce que c’est simplement l’heure? Parfois, son alimentation commence à 9 h du matin, alors que d’autres jours c’est à midi, pour suivre ce que son corps lui réclame.

L’alimentation intuitive prend aussi forme à l’épicerie où l’achat des aliments se fait par envie. Les carottes semblent plus appétissantes que le brocoli tout à coup. Les experts d’une nutrition holistique croient que le corps a raison d’envoyer ce signal et qu’il faudrait l’écouter. La méthode demande une approche plus présente et attentive avec les aliments lors du choix, de la cuisson et de la dégustation.

SOURCE – Élodie Dorsel