La Table de concertation de Peel-Dufferin-Halton tenait sa réunion hivernale le jeudi 27 janvier et c’est la question de sa survie qui fut au coeur des discussions. En effet, de plus en plus de membres de la Table semblent s’en être désintéressés, surtout au cours des deux dernières années, et peu de projets significatifs naissent de ses rencontres. Comment faire, alors, pour lui redonner son dynamisme?
Émilienne Mondo, de chez ACCES Employment, et Arwinder Kaur, du Conseil scolaire Viamonde, présidaient cette réunion et les échanges ont été fructueux, question de faire le point sur la situation et proposer des solutions.
Selon Françoise Jacob, de l’Équipe de Santé Familiale Credit Valley, il devrait y avoir davantage de collaboration entre les organismes, mais il ne semble pas y avoir beaucoup d’appétit pour cette approche. Elle a donné en exemple le comité Santé de la Table dont les activités se sont résumées à quelques échanges de courriels sans que cela n’aille plus loin.
De son côté, Jean-Claude N’Da, du Réseau en immigration francophone, s’est demandé si le format des rencontres et du fonctionnement de la Table ne devrait pas être changé. Sans doute existe-t-il une façon de fonctionner qui serait plus invitante et efficace?
Jean-Marc Ngom, du Collège Boréal, a suggéré que les membres se donnent un objectif autour duquel tout le monde travaillerait. Cela pourrait se faire sur une base annuelle : un des comités présenterait un projet et tout le monde y contribuerait, puis ce serait au tour d’un autre comité et ainsi de suite. C’est au sein des comités et non pas des réunions de la Table que l’énergie de chacun devrait être investie et, à la fin de l’année, il faudrait que quelque chose ait été concrétisé.
Les commentaires qui ont suivi ont abondé dans le même sens avec quelques variations. Le Lien français, qui avait connu du succès il y a plusieurs années, a été cité comme exemple d’activité phare qui pourrait rallier la communauté. Or, ce type de projet est très prenant et nécessite des fonds importants.
La nécessité de mieux communiquer a également été relevée par Denis Ahué, du Centre ontarien de prévention des agressions. Lorsqu’un représentant d’organisme invite ses pairs à faire circuler une information, cela est souvent fait de bon coeur, mais de manière non ciblée.
La nature des comités a aussi été discutée. Faudrait-il en fusionner certains, les renommer, s’assurer que le travail des uns n’empiète pas sur celui des autres?
Quelques participants à la rencontre ont souligné la nécessité d’avoir, à la Table, quelqu’un qui soit affecté à la coordination. Dans la foulée de cette suggestion, il a été décidé, au terme de la discussion, de former un comité de coordination qui sera responsable, dans un premier temps, d’étudier les idées qui ont été formulées par les représentants d’organismes et de faire des recommandations.
La Table de Peel-Dufferin-Halton réussira-t-elle à se revitaliser? C’est ce que nous saurons au cours de la prochaine réunion, en mars, alors que ce comité livrera ses réflexions et propositions.
PHOTO – Arwinder Kaur