Mai est le mois de la prévention des agressions sexuelles en Ontario. Oasis Centre des femmes (OCF) s’inquiète des effets continus de la crise de la COVID-19 et des confinements successifs sur la sécurité des femmes.
Depuis le début de la pandémie, il y a eu une hausse de la violence conjugale et de nombreux féminicides. À cause de la précarité financière, de l’insécurité d’emploi et de l’isolement social, les femmes et les filles sont aussi à risque de subir plusieurs formes de violence à caractère sexuel, notamment la cyber violence sexuelle ou l’exploitation sexuelle.
« La COVID-19 a des effets dévastateurs sur les femmes et les filles à plusieurs niveaux. Elles sont non seulement durement touchées sur les plans économique et sanitaire, mais leur propre sécurité est également à risque. Il est important qu’elles sachent qu’Oasis Centre des femmes offre toujours des services sécuritaires pendant la pandémie, et que nous continuons d’aider toutes celles aux prises avec la violence », affirme Dada Gasirabo, directrice générale d’OCF.
Au Canada, une femme sur trois sera victime d’une agression à caractère sexuel au cours de sa vie. « En ce mois de la prévention des agressions sexuelles, nous rappelons qu’aucune victime n’est responsable des gestes de son agresseur. Nous continuons d’être là pour les femmes dans notre région. Même si nous ne pouvons plus faire d’activités en personne en raison des mesures de confinement en vigueur, nous continuons d’être là pour elles.
« Nous organisons justement des activités pour souligner le mois et permettre aux femmes de briser l’isolement. Cette année, nos activités de sensibilisation se pencheront sur la cybersécurité des adolescents en lien avec les agressions sexuelles. Nous félicitons les conseils scolaires MonAvenir et Viamonde pour leur engagement à intéresser leurs élèves à cette initiative », poursuit Dada Gasirabo.
La sensibilisation du public et l’intervention de l’entourage pour soutenir les femmes et les filles sont des éléments importants de la lutte contre cette forme de violence genrée. « Pendant cette période de confinement, il est encore plus important que les proches d’une femme aux prises avec la violence gardent le contact et que les professionnels – homme ou femme – qui les côtoient soient sensibilisés et puissent les aider », conclut la directrice générale d’OCF.
SOURCE – Oasis Centre des femmes