Avec son programme Mobiliser les jeunes, La Maison d’hébergement pour femmes francophones a élargi son champ d’action. La prévention et la sensibilisation sont au coeur de cette initiative destinée à outiller les jeunes tant sur le plan individuel que collectif pour leur éviter les écueils de la vie.

La quatrième édition de ce programme a été lancée à la fin du mois de janvier. Les objectifs généraux demeurent les mêmes : accroître la résilience et prévenir les comportements à risque en ce qui concerne la santé sexuelle, les situations de violence et la consommation de substances.

Favoriser l’intégration sociale et professionnelle des jeunes est un autre but poursuivi par l’organisme qui entend développer le leadership et les compétences en animation d’ateliers chez les participants.

Qui plus est, le programme vise à mousser le sentiment d’appartenance à la francophonie ontarienne tout en favorisant l’engagement communautaire.

« C’est parti du constat que nous avons fait à l’hébergement », raconte Jeanne Françoise Mouè, directrice générale de La Maison. En effet, bon nombre de jeunes accompagnent leur mère lorsque celle-ci doit trouver refuge auprès de l’organisme. « Ils voulaient aspirer à autre chose, quelque chose de positif », d’où la mise sur pied de ce projet dont la pierre angulaire est constituée de formations.

« L’idée est venue des jeunes hébergés mais on l’a élargie à la communauté », poursuit la directrice générale.

L’édition 2022 comprend 16 participants, soit 10 « ambassadeurs » et 6 mentors (qui ont une expérience du programme pour y avoir pris part précédemment). Ils ont de 12 à 18 ans. Tous suivront une série de formations de qualité, rendues possibles grâce à des partenariats entre La Maison et le Centre francophone du Grand Toronto, le YMCA, le CATIE et le Bureau de Santé publique de la Ville de Toronto.

Les participants devront ensuite monter et animer des ateliers sur les mêmes thèmes et dont le public sera constitué de jeunes de leur âge.

Puis, ce printemps, probablement en mai, un forum communautaire donnera à nouveau l’occasion aux jeunes d’animer des ateliers mais cette fois en présence de personnes de toutes les générations. Cette dimension intergénérationnelle sera une des forces de l’événement estime Jeanne Françoise Mouè : « Je crois que ça crée un lien. Ça permet aux parents de créer un dialogue avec leurs propres jeunes ».

Depuis bientôt 10 ans, La Maison offre une gamme de service aux femmes victimes de violence et à leurs enfants. Mais cet organisme veille aussi, de manière générale, à contribuer à l’édification d’une société qui rendra pareils services obsolètes. Le programme Mobiliser les jeunes abonde en ce sens en donnant l’occasion à la génération montante d’être mieux préparée pour affronter l’avenir.