Alexia Grousson
Pour célébrer le Mois de l’histoire des Noirs, le samedi 18 février, le Centre francophone du Grand Toronto (CFGT) a présenté son 18e gala au Centre des congrès de Mississauga sur le thème « Reconnaissance, équité et développement ». Les festivités ont commencé par un temps d’échange autour d’un cocktail dans le hall d’entrée du Centre où plusieurs organismes partenaires du CFGT affichaient leurs programmes et services.
Après avoir présenté les organisateurs de ce grand événement et les commanditaires, la soirée de gala s’est enclenchée avec les discours et les salutations de plusieurs représentants politiques dont la députée provinciale de Mississauga Centre et adjointe parlementaire à la ministre aux Affaires francophones, Natalia Kusendova; la députée fédérale de London-Ouest, Arielle Kayabaga; et la mairesse adjointe de la Ville de Toronto, Jennifer McKelvie.
Entre les présentations, diverses performances artistiques avaient lieu. Au programme : Aiza, une chanteuse pop africaine, un groupe de danse moderne africaine et, Remesha Drums, des percussionnistes originaires du Burundi.
Les invités d’honneur de la soirée étaient Kristel Ngarlem, athlète olympique en haltérophilie et Bruny Surin, champion olympique de la course au relais 4 x 100 m en 1996 et huit fois champion canadien au 100 m.
En entrevue avec Le Métropolitain, les deux athlètes ont d’abord expliqué leur parcours et l’importance du soutien de leur famille au cours de leur carrière. « Il faut s’entourer de gens qui croient en toi », souligne Krystel Ngarlem.
Ils ont également donné de nombreux conseils aux jeunes. « Pour être heureux, il faut être soi-même, suivre ses objectifs et ce qui fait notre bonheur, ne pas écouter ce que la société nous dicte. Chaque kilo levé est une réussite. Un kilo à la fois. Quand on veut, on peut ! », renchérit Mme Ngarlem qui souhaite ouvrir les esprits quant aux stéréotypes se trouvant dans les sports et être un modèle pour les jeunes filles voulant pratiquer, comme elle, l’haltérophilie.
« On ne cesse jamais d’apprendre. On peut tomber plusieurs fois, mais il faut toujours se relever. Il faut savoir se satisfaire de ses propres résultats, c’est ça le succès! », conclut M. Surin.
La soirée s’est poursuivie sur la piste de danse avec la musique de diverses cultures avec DJ Frank. Parmi les participants, un bon nombre était venu en tenues traditionnelles. « C’est important de célébrer le Mois de l’histoire des Noirs. Cela permet de réunir les gens pour apprendre à se connaître et à s’intégrer. Si on connaît votre histoire, c’est plus facile de se faire comprendre. Il faut écouter, car il y a toujours un parcours culturel derrière chacun », explique Aaron Zigabe, membre de la communauté rwandaise de Toronto.
Plus de 800 personnes étaient attendues à ce gala. C’est avec fierté que le CFGT a affiché complet pour l’événement. « Ce gala est un succès. Le thème de la reconnaissance et de la résilience a bien été valorisé. Cette soirée a non seulement permis des rencontres mais aussi de rassembler des personnes de toutes nationalités, de toutes races et de toutes communautés. Nous avons tous célébré ensemble », mentionne Florence Ngenzebuhoro, directrice générale du CFGT. Déjà, elle songe au gala de 2024.
« Mon seul regret est de ne pas avoir pu accepter plus de monde à cause du nombre de places limitées. L’an prochain, j’espère pouvoir trouver un espace encore plus grand afin d’accueillir encore plus de participants », conclut la directrice générale du CFGT.
Photo : Remesha Drums, des percussionnistes originaires du Burundi