Nathalie Nadon est une habituée de la scène, d’ici et d’ailleurs. Ce n’est pas étonnant que l’Alliance française l’ait invitée le mercredi 6 février à raconter son métier ou plutôt sa vie, ses choix de carrière et cette passion créative qui l’anime depuis son enfance.
« Je n’ai pas choisi de devenir comédienne. J’ai fait des spectacles toute jeune », confie-t-elle.
Après deux ans de secondaire au Québec, elle rentre à l’école secondaire De La Salle à Ottawa, une école d’art où elle étudie le théâtre. « Je me souviens, dit-elle, j’avais présenté Pour faire le portrait d’un oiseau d’après Jacques Prévert. »
Ces quatre ans de formation lui ont confirmé cette voie artistique. Mais cette voie n’est pas la plus facile. C’est un secteur très compétitif et saturé. Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.
« Il y a des hauts et des bas », souligne la comédienne. À moins que l’on fasse partie des « A-listers » – ceux qui sont en tête d’affiche et payés des millions par film – il faut savoir se diversifier. Nathalie Nadon l’a compris rapidement et a su le faire à la perfection. « C’est tant mieux comme ça », ajoute-t-elle.
On la retrouve sur scène au Théâtre Novo, à l’Alliance française, avec ses deux acolytes des Chiclettes (Julie-Kimet Geneviève Cholette). À la télé, on la voit entre autres dans des publicités. L’artiste multi-talentueuse arrive donc à vivre de son métier. « Je suis très chanceuse », avoue Mme Nadon.
Mais elle ne fait pas que ça. La comédienne est également très active dans la communauté francophone. Elle anime également des soirées, produit et conceptualise des spectacles, fait la régie de plateau et des communications de presse. « C’est toujours rattaché au côté créatif et cela me permet de mettre ma créativité à profit sur plusieurs choses », ajoute-t-elle.
Depuis son arrivée à Toronto en 2002, la jeune femme a fait beaucoup de chemin et sa carrière aurait très certainement été différente si elle était restée dans sa région de Gatineau – Ottawa.
« Comme les francophones sont en milieu minoritaire, on pense à l’extérieur de la boîte ici. Mais j’ai fait le choix conscient de me créer une niche en français », ce qui lui a permis de développer son côté entrepreneuriat.
Autre atout d’être francophone, c’est d’être bilingue et « c’est un sacré avantage », selon Mme Nadon. « Il y a plein de projets anglophones où on a voulu m’avoir parce que j’étais francophone et que j’apportais une saveur différente », affirme la comédienne.
On comprend mieux ce côté caméléon du métier d’acteur quand on entend parler Nathalie Nadon.