Richard Caumartin

Du 13 au 15 septembre, une bourgade de francophones occupait tout l’espace du Bentway, sous l’autoroute Gardiner, pour la 19e édition de Francophonie en Fête. Le festival plein air y présentait sa programmation dans un nouveau décor tout franco.

En entrant sur le site, des kiosques de produits et des fournisseurs de services en français étaient installés des deux côtés du Bentway, entourant des tables de pique-nique menant à la scène Glendon, commanditaire majeur de l’événement.

Un nouveau concept de petit village francophone qui créait une ambiance plus chaleureuse et festive. Pour le directeur général de Francophonie en Fête, les deux plus grands défis étaient le budget et la logistique.

« Ce n’est pas évident de rassembler des vendeurs, des exposants communautaires et d’autres qui vendent de l’artisanat. C’est beaucoup de travail, affirme Jacques Charette. Il fallait aussi que l’alimentation soit variée alors nous avions des menus africains, antillais, européens, des pâtisseries françaises et du café italien. »

En ce qui a trait au budget, les organisateurs n’ont appris qu’à la fin juin qu’ils ne pouvaient plus réserver seulement l’amphithéâtre habituel à la mezzanine sous le Bentway, mais qu’ils devaient prendre tout l’espace du site.

« J’avais un budget de 4000 $, mais le coût de location était rendu à 20 000 $, donc cinq fois plus qu’auparavant. Aussi, nous avons dû louer une scène, l’équipement sonore et l’éclairage pour avoir des spectacles en soirée, et les coûts pour l’équipement technique ont doublé depuis la pandémie. Tout cela n’était pas prévu dans notre budget. »

Parmi les exposants, le Collège La Cité était représenté et la directrice du campus de Toronto, Hélène Grégoire, était une des quelque 80 bénévoles du festival.

« Francophonie en Fête est l’un de nos partenaires pour notre programme de relations publiques, explique Mme Grégoire, c’est-à-dire que nos étudiants, dans le cadre de leur cours de Recherche et analyse en communication, ont analysé celles de Francophonie en Fête, puis ont pris un autre cours de plan de communication pour en développer un pour l’organisme. Je crois que l’équipe de Jacques Charette s’en est inspiré. Bref, une belle opportunité d’apprentissage pour nos étudiants qui, je l’espère, a aidé Francophonie en Fête. »

Malgré les nouveaux défis, les organisateurs et les festivaliers ont beaucoup apprécié le résultat. La première soirée a attiré beaucoup de francophones avec des DJ populaires et le spectacle attendu de Kizaba, pionnier de la musique électro afro-congolaise.

Les jeunes familles n’étaient pas en reste avec des spectacles et activités pour les petits en matinée, dont Mamie Gâteau de TFO.

Les artistes ont défilé sur la scène jusqu’à 22 h les vendredi et samedi ainsi que tout l’après-midi du dimanche. Le public a aimé la nouvelle formule qui servait de prélude et de test pour la 20e édition prévue en septembre 2025. Un franc succès!

Photo : Dieufaite Charles et ses musiciens