Épelle-moi Canada (ÉMC) fête son cinquième anniversaire cet automne. La fondatrice et directrice générale de l’organisme, Dorine Tcheumeleu voulait dès le départ valoriser la littératie en français chez les jeunes. Avec le concours national d’épellation, elle visait leur donner confiance en leurs capacités linguistiques en français.

Le 1er septembre, ÉMC lançait sa nouvelle programmation 2021-2022 de façon virtuelle avec pour invités des directeurs de l’éducation et représentants des conseils scolaires de toutes les régions de l’Ontario ainsi que de l’Alberta et du Nouveau-Brunswick entre autres. À la suite de cette rencontre, chaque région organisera sa propre porte ouverte en septembre afin de présenter à sa communauté la nouvelle programmation d’ÉMC.

« Ce cinquième anniversaire représente pour moi une grande joie et une fierté. Nous avons planté une graine en 2016 que nous arrosons pour qu’elle grandisse et éventuellement devienne un baobab africain, lance Mme Tcheumeleu avec le sourire.

« Il est difficile d’accrocher les jeunes aujourd’hui pour les stimuler à parler et promouvoir la langue française. Cependant, notre organisme réussit à le faire de plus en plus au fil des ans. L’épellation est la base et, à ce stade-ci, nous avons développé des ateliers en leadership, en entreprenariat et autres pour que les jeunes puissent atteindre leur plein potentiel.

« Nous organiserons aussi des soirées en famille pour permettre à la communauté de rester connecter et de tisser des liens. Nous espérons pouvoir recommencer ces activités en personne très bientôt. »

Cette année, l’équipe d’ÉMC mettra en place un programme de bourses pour les jeunes qui participeront aux ateliers pour qu’ils soient mieux outillés dans leur parcours collégial ou universitaire. Ces ateliers seront présentés sur la plateforme Zoom ou sur le campus immersif virtuel de l’organisme qui a été très utile durant la pandémie pour la continuité des activités et programmes destinés à la jeunesse franco-ontarienne.

« Nous ajoutons un service de consultation en éducation où des organismes font appel à nos services pour la mise en place des activités pour valoriser ou promouvoir le français dans leur réseau. Nous avons également divisé notre programmation en deux semestres pour nos ateliers, ce qui sera plus facile et motivant pour les jeunes. Avant, nos ateliers duraient de septembre à la fin mars, ce qui était trop long pour nombre d’entre eux. Après cinq ans, nous continuons d’avancer et nous remercions tous les gens de la communauté qui croient en notre vision et notre mission », conclut Mme Tcheumeleu.

Dans le cadre de ce lancement, l’organisme a présenté une vidéo de deux jeunes leaders franco-ÉMC, Silvia DeMarco, en première année à l’Université de Windsor, et Eugène Anekwe, élève de 11e année inscrit dans un programme d’immersion française au Sandwich Secondary School. Ces deux adolescents ont témoigné de leur expérience positive aux activités d’ÉMC.

Silvia DeMarco a été la première championne nationale en 2017 et fait aujourd’hui du bénévolat pour ÉMC. « J’étais très timide au début en participant au concours d’épellation. Cela m’a permis de sortir de ma zone de confort et je suis devenue, au fil du temps, beaucoup plus confiante et sûre de moi », explique l’étudiante.

Eugène Anekwe a participé, depuis la fondation d’ÉMC, au concours d’épellation pendant deux années et aux ateliers d’entreprenariat et leadership par la suite qui lui ont permis de mettre sur pied une petite entreprise. « J’ai beaucoup appris dans ces ateliers sur des sujets tels que les responsabilités, la détermination et la collaboration. Les activités offertes en ligne durant la pandémie m’ont beaucoup aidé, de même que de nombreux autres jeunes comme moi, à passer à travers de cette pandémie et continuer à améliorer mes connaissances du français et devenir un meilleur leader dans ma communauté », conclut le jeune homme.