À l’intérieur de l’école secondaire Étienne-Brûlé, des cadres recouvrent les murs d’un couloir qui mène à la cafétéria. La moitié des images sont des affiches de pièces de théâtre; les autres, des photographies d’élèves. Ces derniers sont les acteurs de ces spectacles du Théâtre Étienne-Brûlé de Toronto.

Depuis 23 ans, ils assurent plusieurs représentations dans le réfectoire de l’école. Cette année, elles auront lieu du 23 au 27 avril. Treize élèves vont jouer Impair et Père, du dramaturge britannique Ray Cooney. Sept représentations sont prévues. Six devant des élèves francophones ou francophiles de la Ville reine, et une septième devant le grand public, le vendredi 27 avril.

Les comédiens ont 16 ou 17 ans. Ils sont élèves de 11e ou de 12e, et suivent des cours de théâtre à l’école. Luc Bernier est leur enseignant. Il est aussi le metteur en scène de cette pièce. Car la représentation est, en réalité, le cours de théâtre. Depuis octobre, les adolescents répètent et jouer la pièce sur scène représente la mise en pratique de cet enseignement. Ce sera la fin d’un long, très long travail. « On dit qu’une minute sur scène bien faite, c’est deux heures de travail », glisse Luc Bernier. Et la pièce dure… deux heures.

À trois semaines de la représentation, « il reste encore un peu de travail sur le jeu des comédiens », poursuit l’enseignant souriant. Reste aussi le placement dans le décor. Beaucoup d’éléments de celui-ci sont déjà arrivés, derrière le mur qui sépare la cafétéria de la scène. Notamment des portes battantes d’hôpital. Un élément capital de cette comédie qui se déroule dans le monde hospitalier.

C’est même, en quelque sorte, l’une des raisons qui ont conduit Luc Bernier à opter pour Impair et Père, cette année. Il a choisi « un classique avec beaucoup de personnages », qui rassemble tous les ingrédients d’une comédie efficace : « Rythme, quiproquo, folie, déguisements… », égrène-t-il, toujours avec le sourire. Et le jeu des acteurs avec les portes fait partie de cette recette.

Alors, les spectateurs peuvent s’attendre à beaucoup de rires, avec cette pièce qui raconte les déboires d’un médecin très stressé découvrant l’existence de sa fille juste avant de donner un discours extrêmement important… D’autant que d’ici au 27 avril, Luc Bernier aura livré un dernier conseil à ses élèves. Il leur aura dit : « Place au plaisir ». Et des acteurs qui s’amusent sont la meilleure manière de transmettre ces émotions au public.

Impair et Père sera présenté le vendredi 27 avril à 19 h 30 à l’école secondaire Étienne-Brûlé, 300, chemin Banbury, Toronto. Renseignements : 416-397-2085. 8 $ pour les étudiants, 15 $ pour les adultes.

 

SOURCE: Nicolas Hasson-Fauré

PHOTO : Luc Bernier, metteur en scène et enseignant de théâtre, dans le décor créé par Julie-Nadia Rancourt, professeure d’arts visuels.