Depuis novembre 2017, l’Auberge Francophone d’accueil et des services aux immigrants a réalisé un projet d’ateliers de sensibilisation et d’information sur la justice familiale. Le 31 mars dernier, le directeur général de l’organisme, Jean-Pierre Matulu, et son collaborateur et animateur pour ce projet, le parajuriste Cédric Engone Biyoyo, ont fait un bilan des six ateliers offerts à la communauté des minorités francophones immigrantes de Toronto dans trois différents sites de la région, soit l’Auberge Francophone à Etobicoke, le Collège Boréal à Toronto et l’Église de Dieu de la Prophétie francophone à Scarborough.

Vif succès, les six rencontres ont permis à 124 participants de se sensibiliser aux défis que rencontrent quotidiennement les couples de nouveaux arrivants en situation de crise, de séparation ou de divorce. Les ateliers leur permettaient de comprendre les priorités en situation de crise familiale et de préparer des plans parentaux responsables visant à protéger leurs enfants en leur procurant tout ce dont ils ont besoin pour s’épanouir dans la vie.

« Une question majeure a retenu notre attention durant la réalisation de cette série d’ateliers : vu que les couples séparés ou divorcés vivent des situations très conflictuelles, le milieu familial n’est plus fiable pour procurer aux enfants le bien-être général. Pendant que les couples sont plongés dans des conflits continuels, les enfants subissent de part et d’autre les conséquences néfastes des actes provenant de leurs parents », explique Jean-Pierre Matulu.

Les parents ont donc été sensibilisés sur l’obligation qu’ils ont d’éviter de négliger les enfants, de les maltraiter ou encore de les laisser à eux-mêmes avec le risque de toutes les conséquences néfastes qui en découlent. Surtout pour les adolescents qui risquent le décrochage, le manque d’intérêt pour les études, la consommation d’alcool et de drogues sans oublier celui de fuir le foyer familial. « Les parents ont l’obligation de contribuer au bien-être émotionnel, économique et physique de leurs enfants », insiste M. Matulu.

« Du point de vue social et culturel, ces rencontres leur ont permis une ouverture d’esprit par rapport aux difficultés qu’ils pourraient rencontrer face à certaines situations. Le pourcentage du taux de divorce et de séparation dans la communauté immigrante est en hausse et nous voulions limiter les répercussions par rapport aux enfants. La priorité pour nous est de les protéger », a conclu M. Biyogo. Une communication ouverte, une bonne structure et stabilité, des comportements optimistes et une certaine dose d’affection sont tous des éléments qui contribuent à une meilleure relation entre les parents et leurs enfants.

 

PHOTO: Les participants à la rencontre d’évaluation du projet sur la justice familiale