Des milliers de Torontois se sont retrouvés place Nathan Phillips devant l’hôtel de ville pour la marche des femmes, et ce, malgré le froid glacial et la neige.
La première marche eut lieu le 19 janvier 2016 lors de la prise de pouvoir de Donald Trump aux États-Unis. Ce mouvement solidaire a pris une ampleur mondiale et de nombreuses manifestations se sont déroulées à Toronto, Montréal et New York entre autres.
Cette année, l’affluence était en baisse par rapport à 2018. Les -14°C qu’affichaient le thermomètre et la neige ont fait des ravages et il fallait vraiment être motivé pour sortir par ce froid.
Chaudement emmitouflés dans de gros manteaux, les manifestants ont écouté religieusement les discours des militantes qui se sont enchaînés. Certains brandissaient leurs pancartes sur lesquelles on pouvait lire « If you take away my birth control I will just make more feminists » (si vous supprimez ma contraception, je créerai plus de féministes) ou « I’m with her » (Je suis avec elle).
Les plus téméraires ont donc bravé le froid pour venir et n’auraient manqué ça pour rien au monde. Ramona Leitao était présente l’année dernière. « Ce type de mouvement me donne de l’espoir et me motive pour faire avancer les choses le reste de l’année », a-t-elle indiqué. Son amie Lenore Ramirez a ajouté : « En tant que queer, immigrante et femme de couleur, je suis là, car je veux supporter mes sœurs et je veux agir par rapport à tout ce qui se passe aujourd’hui contre le droit des femmes. »
Janice Saurnrer quant à elle se bat « pour les jeunes générations et pour ma nièce. J’ai 60 ans, je suis déjà établi. Je pense que tout ira bien pour moi, mais les femmes plus jeunes doivent encore se battre pour leurs droits. C’est plus difficile pour elles. Et je continuerai tant que les choses ne changeront pas, mais j’ai de l’espoir. »
Du côté francophone, le Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones (MOFIF) était représenté par sa présidente Fayza Abdallaoui. « C’est le jour où il faut sortir en nombre, même s’il faisait froid. C’est le fait de ne pas se sentir seule et de voir d’autres femmes qui ont à cœur d’améliorer la situation au Canada et dans le monde. Le point positif c’est que la mobilisation et la prise de conscience sont importantes, mais le point négatif c’est qu’il y a de grosses inquiétudes avec les partis populistes qui sont de plus en plus présents », a-t-elle mentionné.