Jusqu’au 17 octobre, la galerie Stephen Bulger de Toronto accueille une exposition de l’artiste visuel Guillaume Simoneau intitulée Murder. Le titre laisse présager quelque chose de bien pire que ce que l’on y trouve, car si le quotidien de la faune japonaise peut parfois être marqué au sceau de la violence – loi du plus fort oblige –, il n’en demeure pas moins que M. Simoneau en a capturé davantage la beauté que le macabre.

Untitled (after the fight 01 & 02), Takeo city, Saga prefecture, Japan

Né à Montréal en 1978, Guillaume Simoneau a fait son chemin dans le domaine de la photographie et ses œuvres se font de plus en plus connaître. C’est d’ailleurs la deuxième fois que la galerie Stephen Bulger expose une de ses séries photographiques, le public torontois ayant pu jeter un coup d’œil à Experimental Lake en 2017.

Dans Murder, M. Simoneau entraîne le spectateur dans la préfecture de Saga et la région montagneuse de Kanazawa, qu’il a visitées en 2016 et 2017. Il voulait par ses clichés qui focalisent sur les oiseaux rendre hommage à la série Ravens du photographe japonais Masahisa Fukase.

Cela dit, l’exposition ne comprend pas que des images récentes puisque Guillaume Simoneau y mélange des photos prises de lui alors qu’il était enfant et dans des situations où on le voit en compagnie d’oiseaux sauvages apprivoisés. Alternant, sur les murs de la galerie, avec les scènes où des oiseaux de proie attaquent et assujettissent d’autres volatiles et des photos au ton plus ambiguë où une nuée d’oiseaux s’inscrit dans le paysage urbain, l’exposition offre un panorama de différentes facettes de nos perceptions de la gente ailée.

Ami, prédateur ou, littéralement, voisin de palier, l’oiseau occupe une place quotidienne dans la vie de chacun, qu’il soit un citadin ou un campagnard.

Murder comprend aussi plusieurs photographies plus cryptiques qui, bien que prises par Guillaume Simoneau dans le cadre de son séjour au Japon, n’ont que peu à voir avec les oiseaux. Structures, arbres, plages, etc. : autant de scènes qui constituent un clin d’œil abstrait à ce pays lointain.

La galerie Stephen Bulger est ouverte du mardi au samedi de 11 h à 16 h. Les mesures de protection sanitaire y sont rigoureusement appliquées et c’est pourquoi il faut réserver sa visite sur le site web de la galerie afin qu’y soit respectée la limite quant au nombre de visiteurs.