Ils étaient toutes et tous là devant leurs écrans le 20 mai, et ce malgré un soleil radieux dehors. Toutes et tous, ce sont les habitués du club de lecture virtuel de la Bibliothèque publique de Toronto (TPL). Et, comme à l’accoutumée depuis quelques mois maintenant, ils étaient invités par Peter Peter Kupidura, spécialiste des services en français de la TPL, à livrer leurs impressions après avoir lu le roman L’intime de l’autrice française, Cécile Brossollet, alias Alice Ferney.

Cette dernière création de l’écrivaine parue en 2020 porte bien son titre. En effet, entre la libraire féministe quadragénaire ayant juré fidélité à la vie de célibataire sans enfants, une enseignante qui revendique son indépendance et un père veuf à la recherche d’une nouvelle âme sœur, le roman se veut être une réflexion profonde sur le rapport femme-homme, homme-femme, la condition de celle-ci dans les sociétés occidentales contemporaines, la parentalité, la procréation par procuration, le bonheur individuel au détriment de l’éthique…

C’est justement cette diversité de sujets traités, de par la carrière universitaire de l’écrivaine, sous un angle pédagogique, voire moralisateur, qui n’a pas fait l’unanimité chez les lecteurs en herbe du club de la TPL.

Dans ce sens, la participante, Marici résume bien le sentiment général par ces mots : « Pour moi ce n’était pas un roman, mais une thèse sociologique romancée, si je puis dire ».

Même son de cloche du côté de Yolande qui trouve que le mot roman ne devrait pas s’appliquer à ce livre tout en regrettant le fait que « l’histoire se transforme en documentaire au fil des pages ».

Quant au fidèle parmi les fidèles du club, Melvyn, et bien, une fois n’est pas coutume, il n’a pas lu le « roman » et préfère entendre d’abord les retours des autres avant de se décider. Pas si sûr qu’il se résolve à le faire après cette rencontre!

Sinon, si vous voulez vous faire votre propre opinion en vous prélassant sous le soleil, L’intime est disponible en format numérique et papier à la TPL. Bonne lecture. 

SOURCE – Soufiane Chakkouche