« Les crises peuvent devenir des opportunités de croissance ; tout dépend de comment on décide de voir les choses. » Une fois n’est pas coutume, notre article va commencer par la chute, par la moralité de « l’histoire »!
« L’histoire » en question est celle racontée par Olivier Engoute. En effet, lors d’un webinaire portant sur le thème de « Résilience, les meilleures pratiques en situation de crise » organisé le 20 avril dernier par le Mouvement ontarien des femmes immigrantes (MOFIF) dans le cadre des rencontres sociales virtuelles, ce psychothérapeute ontarien affirme qu’une crise peut se transformer en un facteur de développement de la personne.
Plus que cela, la crise qu’on traverse actuellement ne déroge guère à cette règle, et ce malgré son caractère inédit. « On n’a aucun souvenir d’une telle situation auparavant dans le monde. La résilience est un mot clé en période de crise et celle du Covid-19 n’échappe nullement à ce constat », observe-t-il.
Toutefois, commençons par le début! De toutes les définitions du mot « résilience » présentées par le psychothérapeute, celle du neurologue, psychiatre, ethnologue et psychanalyste français, Boris Cyrulnik nous semble la plus pertinente : « La résilience est la capacité d’une personne à rebondir, à se développer quand même après des événements traumatisants ».
À partir de là, non sans avoir d’abord évoqué un exemple contemporain d’une résilience extrême, mais réussie, celle du chanteur Corneille qui a vu sa famille se faire massacrer lors du génocide rwandais avant de se relever et connaître l’immense carrière qu’on lui connaît, Olivier Engoute s’est attelé à disséquer le processus de construction de la résilience. Pour faire court, ce cheminement est constitué de trois étapes distinctes : la victimisation, le déni puis la résilience.
Suite à cela, le conférencier s’est attaqué aux facteurs favorisant la résilience. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ces derniers peuvent être innés comme ils peuvent être acquis. À en croire ce spécialiste, la science a pu prouver que, tel un phénix, la capacité de renaître de ses cendres peut être d’origine génétique, autrement dit on ne naît pas tous égaux face à la résilience. Cependant, nulle inquiétude pour ceux qui n’ont pas eu cette chance qui court dans leur sang, la résilience peut se travailler.
Quant au coronavirus, neuf conseils ont été prodigués par l’invité, dont le maintien des habitudes saines, avoir de la compassion pour soi, favoriser de nouveaux apprentissages, développer la sagesse et la spiritualité et – et c’est là où le bât blesse pour nous – limiter l’exposition aux médias. Alors, lisez-nous avec modération si cela vous chante, mais surtout, dans la chose de l’information des temps modernes, ce qui compte c’est de savoir séparer le bon grain de l’ivraie!
SOURCE: Soufiane Chakkouche